Mikhaïl Fradkov n'est pas d'accord avec Guerman Gref dans l'évaluation de l'ampleur du "vol des chefs d'entreprise"

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MOSCOU, 3 mars - RIA-Novosti. Le premier ministre russe Mikhaïl Fradkov estime que les autorités sont en mesure d'enrayer le "vol des chefs d'entreprise".

Le premier ministre s'est dit en désaccord avec la déclaration du ministre du Développement économique et du Commerce Guerman Gref, selon laquelle les chefs d'entreprise "voleraient" quel que soit le taux de la taxe à la valeur ajoutée.

"Et il est absolument inutile pour nous de nous conjurer du vol. Car on volera toujours, quelle que soit la taxe de la TVA, de 13% ou de 6%", a lancé le ministre prenant la parole à la réunion du Conseil pour la compétitivité et l'entrepreneuriat auprès du gouvernement qui s'est penché sur les mesures à prendre en vue de réduire la charge fiscale.

"Si on arrête de voler, cela voudra dire que nous vivons non en Russie mais dans un autre pays", dit Guerman Gref.

Le ministre du Développement économique et du Commerce estime que les escroqueries se poursuivront dans le remboursement de la taxe à la valeur ajoutée, aussi bien sur les opérations intérieures que d'exportation.

"Arrêter tout cela ne dépend que de nous. Cela ne doit être perçu comme quelques chose d'inévitable", a estimé de son côté le premier ministre Mikhaïl Fradkov en réponse aux affirmations de Guerman Gref.

"La Russie et le vol : qu'est-ce que cela signifie ? Ce n'est pas tout à fait correct. Ce sont des personnes responsables, c'est un business responsable, et nous estimons que nous finirons par réglementer ce système", a ajouté le premier ministre.

S'agissant de la TVA, Mikhaïl Fradkov a cité les données relatives à la part qu'elle représente dans les impôts dans certains secteurs. Le chef du cabinet des ministres a annoncé que sa part dans les versements fiscaux des constructions mécaniques et de l'usinage des métaux était de 42,1%, dans les transports, de 38,7%, dans la production d'électricité de 51,2%, dans l'industrie des combustibles de 17,2% et dans la sidérurgie de 3%.

"C'est une information qui donne matière à réfléchir", a souligné Mikhaïl Fradkov.

Selon lui, la question de l'amélioration de l'administration fiscale et de la baisse, en parallèle, du taux de la taxe à la valeur ajoutée n'est pas retirée de l'ordre du jour, mais "il ne s'agit d'aucune mesure répressive".

Il a expliqué qu'il s'agit de rembourser des revenus budgétaires disparaissant avec, dans le même temps, de réglementer l'administration fiscale et de baisser le taux de la taxe.

De l'avis de Mikhaïl Fradkov, on peut envisager de recourir aux ressources du Fonds de stabilisation et de prévoir, dans le Code fiscal, les mesures visant à améliorer le taux de recouvrement des impôts. "Le gouvernement est prêt à créer pour cela toutes les conditions et à agir en ce sens", a indiqué Mikhaïl Fradkov.

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