Entre 1991 et 2001, Boeing a déjà investi dans les industries aéronautiques russes 1,3 milliard et entre 2001 et 2005, encore 1 milliard, a rappelé Mike Cave.
Le vice-président du groupe aéronautique américain a fait grand cas du niveau atteint par les deux partenaires après 14 ans de coopération. Un millier d'experts russes travaillent à la conception du Boeing 787, a-t-il dit, mais le projet suivant supposera une coopération encore plus vaste avec l'industrie aéronautique russe.
"Dans nos projets, les ingénieurs russes ne sont pas de simples exécutants, ils formulent les propositions modifiant notablement nos approches des projets. Nous estimons que cette expérience a une très grande signification pour nous", a noté Cave.
Boeing considère la Russie comme son partenaire stratégique à long terme. Les représentants du groupe américain ont exprimé leur soutien au projet d'intégration de sociétés aéronautiques russes au sein d'un seul holding (OAK).
Les Américains sont prêts à consulter les concepteurs du moyen-courrier Russian Regional Jet (RRJ) et à faire part à Sukhoi de leurs derniers développements en matière de savoir-faire. En échange de la baisse ciblée des taxes d'importation pour les avions et des contrats garantis avec les compagnies aériennes russes, Boeing se charge de mettre sur pied le service après-vente des nouveaux avions russes.
De l'avis des représentants de Boeing, ces mesures permettront de promouvoir avec plus d'efficacité les avions russes sur les marchés internationaux.
"Nous croyons en votre stratégie et estimons que l'industrie aéronautique russe est en mesure de créer et de vendre de nouveaux avions. Une coopération plus étroite avec Boeing permettra de préserver le potentiel intellectuel de la branche et de garantir sa stabilité financière pendant la période de transition. Nous sommes prêts à jouer le rôle d'investisseur numéro un", a conclu Mike Cave.
