Les sociologues estiment que le nombre des personnes ayant ce point de vue a sensiblement augmenté depuis cette dernière année, en allant de 51% à 58%. Dans le même temps, rien que 14% des sondés interviennent contre la pleine participation du pays au G8, alors que 28% d'autres n'ont même pas pu répondre à cette question précise.
Un quart des personnes interrogées estiment que le pays est d'ores et déjà membre à part entière du G8. Quoi qu'il en soir, 40% des interviewés ne sont pas d'accord avec ces derniers, et encore 35% des sondés n'ont pas pu donner leur avis là-dessus.
Comme le font remarquer les spécialistes, la part de ceux qui estiment que la Russie est d'ores et déjà devenue membre à part entière du G8 et qu'elle se doit d'aspirer à en rester participante permanente augmente par les plus jeunes interviewés, ainsi que parmi ceux qui évaluent mieux leur situation matérielle.
Les Russes estiment qu'au cours de sa future présidence tournante au G8 en 2006, la Russie devrait se concentrer avant tout sur les problèmes relatifs à la vie et à la santé des gens. Il s'agit en premier lieu de la lutte contre le terrorisme international. 54% des sondés le pensent. A signaler que ce point de vue est particulièrement répandu parmi les habitants de la capitale (72%).
Ensuite viennent avec un grand écart la protection de l'environnement (32%), la lutte contre les épidémies (31%), le règlement des conflits armés dans le monde (23%) et la non-prolifération d'armes nucléaires (21%). De l'avis de 18% des sondés, le développement économique et la progression de la démocratie dans les ex-républiques de l'Union Soviétique devraient constituer le principal thème de l'année future.
On constate, en outre, que l'initiative du G8 pour annuler les dettes des pays en voie de développement n'est pas du tout approuvée par la plupart des Russes. Seulement 26% des personnes interrogées voudraient que la Russie adhère à cette initiative, alors que 54% d'autres s'y opposent. Cela étant, les Russes à de faibles revenus ou à des revenus moyens interviennent plus souvent contre l'annulation des dettes en question (dans ces groupes d'interviewés 21 à 26% sont "pour", alors que 55% sont "contre"). Dans le même temps, les réponses des sondés considérant comme bonne leur propre situation matérielle se sont divisées à peu près à parts égales (43% pour l'annulation des dettes, et 41% sont "contre").
Ce sondage national de Centre national d'étude de l'opinion publique de Russie a été effectué les 25 et 26 juin dernier. 1 594 personnes ont été interviewées dans le cadre de ce sondage d'opinion.
