En tant que garant de la constitution, le président Dmitri Medvedev doit ordonner d'engager des poursuites pénales pour les fraudes électorales commises lors du scrutin législatif du 4 décembre, a annoncé à RIA Novosti le leader du parti libéral Iabloko, Sergueï Mitrokhine.
Selon le leader du parti de l'opposition, le chef de l'Etat russe ne doit pas se contenter d'exprimer son opinion sur les réseaux sociaux, mais doit "ordonner au Parquet général et au comité d'enquête d'engager des poursuites pénales pour falsification et de procéder à un examen des faits relayés dans les médias et sur Internet, ainsi qu'à travers tous les témoignages d'observateurs".
A l'issue de l'enquête, il faudra "inévitablement ester devant la Cour suprême pour annuler le scrutin du 4 décembre et tenir de nouvelles élections législatives", a-t-il indiqué.
Samedi 10 décembre, le plus important rassemblement contre les résultats des élections parlementaires russes s'est tenu dans le centre de Moscou, sur la place Bolotnaya, entre 14h et 18h. Il a réuni quelque 25.000 personnes selon la police municipale, et plus de 40.000 selon l'opposition.
Le président russe Dmitri Medvedev a déclaré être en désaccord avec les slogans des participants aux rassemblements visant à contester les résultats des législatives du 4 décembre.
Vendredi soir, la Commission électorale centrale a annoncé les résultats définitifs des élections à la Douma, pratiquement identiques aux résultats préliminaires. Ils entérinent ainsi la victoire de Russie unie, qui obtient la majorité absolue (238 sièges). Le parti au pouvoir est suivi par le Parti communiste (92 sièges), Russie juste (64 sièges), et le parti libéral-démocrate LDPR (56).
Les résultats des trois formations - Juste cause, Iabloko et Patriotes de Russie - étant inférieurs à 5%, elles ne seront pas représentées à la Douma.
