Les forces et les tendances anti-ecclésiastiques prennent de l’ampleur en Allemagne ce qui se répercute sur les rapports entre l’Eglise et l’Etat, estiment les délégués à la conférence publique et théologique de la Fondation Konrad Adenauer à Berlin. Les partis et les confessions chrétiens méprisent de plus en plus souvent les valeurs chrétiennes et le christianisme est de moins en moins influent dans le pays.
Non seulement les Allemands se montrent préoccupés à ce sujet. La polémique autour de l’enseignement scolaire est engagée dans la presse danoise. Les élèves de l’école primaire n’entendront plus d’histoires bibliques et n’auront la moindre idée du christianisme. Ils n’apprendront que les sourates du Coran. 80% des élèves des écoles susmentionnées sont, d’ailleurs, issus des familles musulmanes.
Les traditions chrétiennes sont diluées partout en Europe occidentale. La politique de déchristianisation poursuivie par les élites européennes entraînera la perte d’identité dans le Vieux monde, a dit à notre correspondant le directeur général du Centre de conjoncture politique Serguei Mikheev :
« Au fur et à mesure que le christianisme est évincé, parfois artificiellement, ce vide est comblé par d’autres conceptions religieuses qui finiront par ensevelir l’Europe que nous connaissons. Ce qui se produit en Europe est l’évolution logique de toutes sortes de conceptions philosophiques : libérales, gauchistes, positivistes, scientifico-progressistes déniant sous telle ou telle forme pour telle ou telle raison l’origine divine du monde. Les Européens ne croient pas en Dieu mais croient aujourd’hui en la démocratie comme en Dieu. Ils croient en toutes sortes d’absurdités qu’ils ont inventées il y a cent ou cent cinquante ans ».
L’Europe acquiert les traits d’une communauté néo-païenne. L’expérience historique confirme que les cultures monothéistes l’ont toujours emporté sur le paganisme. Tel est aujourd’hui le rôle de l’islam en Europe.
