Qu’est-ce qui peut gêner Nicolas Sarkozy ?

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Les élections présidentielles se dérouleront en France le 22 avril prochain. Les experts sont déjà en train de faire le bilan du mandat de Nicolas Sarkozy en évaluant les chances de sa réélection. Avec la répartition actuelle des forces politiques, le président actuel risque de perdre non pas parce qu'il est confronté à des concurrents forts, mais parce que les Français ne sont pas contents de sa politique.

Dans le cadre de sa campagne électorale, Nicolas Sarkozy a osé menacer les électeurs que sans lui, la France risque de glisser à un niveau économique similaire à celui de la Grèce et de l'Espagne, et que la dette extérieure du pays va continuer à croître. Ce que Sarkozy veut – c'est avoir un budget sans déficit d'ici à 2016, ce qui ne semble pas être en soi un but inatteignable. Sarkozy possède l’expérience de travail acharné dans des conditions de crise, rappelle l'expert de l'Institut d'économie mondiale et des relations internationales Kira Zoueva.

« Au cours des quatre années de Sarkozy au pouvoir, la situation économique de la France s'est sensiblement dégradée. Et cela est lié avec la crise générale. La situation économique du pays n'est pas aussi mauvaise que celle de l'Espagne ou du Portugal, pour ne pas mentionner la Grèce, mais cependant, sa note de dette a été dégradée d'un cran. En raison de la crise, la situation en France ne peut pas être qualifiée de brillante, mais en même temps, elle n'est pas catastrophique ».

Quant aux opposants du président français actuel, ils lui reprochent d'avoir fait monter la dette nationale jusqu'à 90 % du PIB, et laisser augmenter le chômage à 10 % de la population active. Ils le blâment également pour attacher une trop grande importance aux affaires économiques des autres pays. En étant à la recherche d'un terrain alternatif pour l'affirmation de soi, la France a commencé à mener une politique étrangère active, ce qui a provoqué le mécontentement d'une grande partie de la population, poursuit Kira Zoueva.

« La France est passée de l'opposant à l'allié des Etats-Unis. C'est ce que montre sa participation dans la campagne libyenne, qui a été pratiquement commencée par les forces armées françaises. La France améliore sérieusement l'interaction avec les États-Unis et la Grande-Bretagne dans le domaine militaire. Elle a signé plusieurs accords. Notamment l'accord franco-britannique, signé pour une période de 50 ans. Et on voit clairement émerger la tendance de Nicolas Sarkozy à vouloir coopérer avec les pays de l'OTAN. La France occupe une position très proche des Etats-Unis sur l'Iran et cherche à participer activement aux opérations contre les autorités syriennes, mais pour l'instant de manière pacifique, se limitant aux déclarations à l'Organisation des Nations Unies ».

L'influence de la culture et de l'idéologie américaine s'est répandue en Europe depuis une assez longue période, mais elle s'est surtout manifestée en France lors du gouvernement de Sarkozy. Ce point de vue appartient au célèbre économiste français Yvan Blot. Il considère également que la puissance américaine est profondément influencée par la vie politique européenne.

Quatre ans du gouvernement de Sarkozy ont donné à ses adversaires suffisamment de raisons pour le critiquer. Ces derniers jours, après « l'exécution de Toulouse », la question la plus discutée dans l'opinion publique française était celle des minorités nationales. Le seul rival digne de Sarkozy dans la course présidentielle, Dominique Strauss-Kahn, a été éliminé de la course présidentielle longtemps avant son lancement. Ce sont donc ses propres erreurs qui peuvent empêcher Sarkozy de remporter les élections pour un deuxième mandat.

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