Quelle frontière est « plus sage » ?

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La direction de l'Union Européenne a pris la décision d'introduire aux frontières des pays de l’UE un système automatique du contrôle des passeports. Il a reçu le nom « Voyageur enregistré » (Registered Traveler). Pour passer la frontière, il suffira de mettre le passeport biométrique dans un lecteur, après quoi on pourra passer par un tourniquet spécial.

Le nouveau système, comme on le croit, facilitera le passage de la frontière à ceux  qui ont des passeports biométriques. Il est prévu de le mettre en pratique dans le cadre d'un autre projet plus large – « Frontière Sage » (Smart Border), qui prévoit, en particulier, la nécessité de la réforme du code frontalier de l’espace Schengen. À vrai dire, le but poursuivi est  différent – non de  faciliter,  mais de compliquer le passage des frontières extérieures de la zone Schengen. Cependant, ces derniers temps, on parle de plus en plus souvent de la nécessité du rétablissement du contrôle à la frontière et à l'intérieur de cet espace.

Il y a peu, le chef du Ministère de l’Intérieur allemand  Hans - Peter Friedrich  a déclaré dans une interview  au journal allemand Rheinische Post que dans les pays de la zone Schengen, il fallait rétablir en cas de nécessité le contrôle aux  frontières - non seulement pendant la tenue des grandes actions internationales, mais aussi quand certains États, comme, par exemple, la Grèce, sont incapables de retenir la vague de l’immigration illégale. La Grande-Bretagne, l'Autriche, la Suède, la Belgique et les Pays-Bas ont aussi menacé la Grèce de rétablir les contrôle aux  frontières.

L’Europe, ne commencera-t-elle pas la compétition du genre « Quelle frontière est plus sage » ? Le président de l'Institut des estimations stratégiques Alexandre Konovalov trouve que tout cela, est plutôt une exagération.

« À propos de l'érosion de la Zone Schengen  j’ai  quand même certains doutes », dit le chercheur. « quant au problème de l’immigration illégale, il grandit et grandira encore. Et à mon avis,  il est bien évident  que  les " petits " États prendront  aussi quelques mesures protectrices. C'est-à-dire, on continuera à garder ouverte l'Europe commune pour ceux qui y vivent. Mais d'une manière ou d'une autre, les barrières extérieures de la Zone Schengen devront se renforcer ».  

Comment cela peut se faire, c’est la Grèce, critiquée par ses voisins de l’UE, qui l’a déjà montré. Là, on a commencé la construction du premier centre de détention provisoire des immigrés illégaux avant leur expulsion du pays. L'opposition et certains médias ont déjà appelé ces centres –  en tout, il est prévu d’en construire une trentaine, – « des camps de concentration ».

Cela serait mieux, bien sûr, si dans le monde il n’y avait pas d’immigrés ou de réfugiés. Mais ceci est une grande utopie et le problème de la surveillance des frontières reste plus que jamais d'actualité.

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