Déjà avant les élections Vladimir Poutine a dit que les articles qu’il a publiés dans la presse lors de la campagne présidentielle n’étaient pas un élément de rhétorique électorale, mais bien un plan d’actions pour donner des instructions aux organes de pouvoir, pour établir des programmes fédéraux et régionaux.
A moyen terme « Russie Unie » entend étayer la « feuille de route » de projets de loi, en vue de réaliser les propositions de M. Poutine. Le processus est déjà lancé.
Voici ce qu’a raconté à notre correspondant le vice-gouverneur de la région de Pskov Denis Kravtchenko.
« Nous comptons que le projet de loi touchant la compétitivité nationale redresse la situation présente et aide à développer la concurrence dans l’économie. Une grande importance est attachée au pouvoir municipal et à la décentralisation du pouvoir fédéral. Les amendements préparés permettront de faire passer au niveau municipal nombre d’impôts, prélevés sur la petite et la moyenne entreprises. Une réforme sérieuse du système politique est prévue. Elle concerne le pluralisme politique, les élections à la chambre basse du parlement national et les élections des gouverneurs. Le bloc social a été étudié à fond. Des conditions supplémentaires sont réunies à une formation professionnelle approfondie des Russes ».
La « feuille de route » fixe la nécessité de créer 25 millions d’emplois hautement qualifiés, d’augmenter les salaires, les pensions, diverses allocations sociales. Il y est de même question de la politique dans la sphère de migration et de la réforme de l’appareil administratif.
Le député de la Douma d’Etat Robert Schlegel a noté que la « feuille de route » servirait un développement durable du pays.
« A présent nous pouvons planifier sur une longue période. Nous allons évoluer de façon stable et active, sur la base d’un plan d’actions général. Durant la décennie écoulée nous étions tenus, hélas, à regarder attentivement les circonstances extérieures, notamment, la crise économique. J’espère que cette décennie soit celle d’un essor ».
Suivant un sondage du VTSIOM, les Russes soutiennent dans leur majorité les initiatives de Vladimir Poutine. Certes, leur réalisation demandera des dépenses importantes. Les financiers ont calculé qu’à lui seul, le bloc social de la « feuille de route » exigera quelque 200 milliards de dollars sur six ans. « Russie Unie » précise que cela reviendra à augmenter la partie dépenses du budget de seulement 1,5-2 % du PIB, ce qui est à la mesure de l’Etat.
