Les sphères d’influence d’Alexei Navalny

© Photo: RIA NovostiLes sphères d’influence d’Alexei Navalny
Les sphères d’influence d’Alexei Navalny - Sputnik Afrique
S'abonner
Alexei Navalny est porté sur la liste de « 100 personnalités les plus influentes au monde » d’après la version de la revue américaine Time. Blogueur et militant de l’opposition en vue, Navalny est l’unique représentant russe sur la liste 2012. Pourquoi la rédaction de la revue l’a qualifié de Russe le plus influent au monde ?

Les politiciens et les entrepreneurs, les scientifiques, les vedettes des sports et du show business sont dans la centaine des personnalités les plus influentes du monde 2012. Le président des Etats-Unis Barack Obama, la chancelière Angela Merkel, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le dirigeant suprême iranien l’ayatollah Ali Khamenei figurent sur la liste. La revue a classé dans une catégorie à part les leaders des pays dits voyous : le président syrien Bachar al-Assad et le leader nord-coréen Kim Jong-un. Le groupe de hackers Anonymous qui attaque les sites des gouvernements et des grandes compagnies est l’unique organisation dans le Top 100.

Selon les agences, la personnalité de Navalny a été parmi les plus contradictoires pendant le vote interactif sur le site officiel de la revue.92 mille personnes ont voté pour porter son nom sur la liste, 77 mille ont voté contre. Seule la candidature du président syrien Assad a suscité des débats plus acharnés.

Navalny publiait sur son site les documents accusant certains fonctionnaires russes de corruption. Au micro Olga Krychtanovskaya, chef du Centre d’étude des élites :

« D’après le sondage, 0,5% des citoyens russes connaissaient son nom il y a six mois. Beaucoup de gens vivent au-delà d’Internet et Navalny est le personnage du réseau, on ne le voit pas à la télévision. Si un tel sondage était engagé en Russie, il n’aurait même pas été porté sur la liste des 100 personnalités les plus influentes de Russie sans parler du monde. Le succès de Navalny en Occident n’a pas fait sensation ». Au micro le politologue Léonide Poliakov :

« Cela n’a rien d’étonnant parce qu’il est connu aux Etats-Unis, il est pour ainsi dire au sein de l’élite politique et médiatique américaine. Son image de révolutionnaire zélé a joué sans doute son rôle ».

La rédaction de la revue a confirmé plus d’une fois son impartialité. Il suffit d’évoquer le vote pour « L’Homme de l’Année 2010 ». Les lecteurs ont choisi le fondateur du site scandaleux WikiLeaks Julian Assange : 382 mille personnes ont soutenu sa candidature. Cependant, le fondateur du réseau « Facebook » Marc Zuckerberg est devenue personnalité de l’année ce qui a été inattendu. Bref, la politique l’emporte sur la liberté de la parole.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала