Il voulait montrer que les citoyens ordinaires de la Russie étaient unis face aux menaces extérieures.
"Je, soussigné Fanis Gaïfoulline, citoyen russe, résidant en territoire de Krasnodar, exprime mon désaccord avec la politique de l'Union européenne vis-à-vis de la Fédération de Russie. Je suis patriote, je veux partager les restrictions imposées par les autorités de l'Union européenne contre mon pays, ainsi que des personnes physiques et morales en Russie. Je demande, à titre particulier, d'adopter des sanctions individuelles contre moi." Fanis Gaïfoulline, 51 ans, a envoyé cette lettre à Bruxelles en février dernier. Il ne s'attendait pas à une quelconque réaction. Cependant, le 24 mars, le lendemain de son anniversaire, il a découvert dans sa boîte aux lettres une enveloppe blanche avec un tampon belge. A l'intérieur se trouvait une réponse détaillée à sa requête.
Bien évidemment, ce simple agent de sécurité ne disposait pas de comptes à l'étranger, ne s'y était jamais rendu et ne comptait pas le faire. Il vit aujourd'hui plus que modestement dans une petite maison où il a récemment commencé des travaux de rénovation.
Fanis Gaïfoulline a déménagé d'Ekaterinbourg dans le Kouban il y a 13 ans, après avoir enterré ses parents. Il a acheté une maison de 55 m² avec trois pièces. Il n'a pas voulu s'installer dans une grande ville ou un grand village. Plastounovskaïa lui a plu avant tout pour ses habitants accueillants.