Ce matériel, de l'iridium-192 utilisé en radiographie industrielle et qui peut être mortel, a été dérobé dans la nuit de lundi à mardi à Cardenas, dans l'Etat de Tabasco, a indiqué mercredi dans un communiqué le ministère mexicain de l'Intérieur, qui a décrété l'alerte dans cinq Etats du pays.
Jeudi, le coordinateur pour la protection nationale civile Felipe Puente a demandé l'aide de la population en soulignant que ce genre de vol se produisait en général quand son auteur ne connaissait pas les caractéritiques du matériel dérobé.
"Chacune des unités qui, à un moment donné et pour une raison quelconque ont disparu du contrôle des entreprises qui en ont la charge, nous les avons retrouvé avec l'aide des populations", a dit Puente à la télévision Milenio.
"Nous demandons à la population de ne pas la manipuler si elle l'identifie" et d'avertir la Commission nationale de sécurité nucléaire pour qu'elle se rende sur place afin de la récupérer, a-t-il souligné.
Emiten alerta radiactiva, por robo en Tabasco http://t.co/ZEQpmlDxpM pic.twitter.com/rm6RJGIqOx
— EjeCentral (@EjeCentral) 16 апреля 2015
Le vol avait été signalé par une entreprise locale, Garantia Radiografica e Ingeniera, à la Commission nationale de sécurité nucléaire. Selon cette entreprise, l'iridium-192 a été "volé dans une camionnette".
L'iridium-192 est utilisé dans le traitement des cancers ou employé dans des jauges industrielles. "S'il est extrait de son conteneur, il s'agit d'une source très dangereuse pour les personnes", a averti le ministère de l'intérieur.
S'il n'est pas manipulé selon les protocoles de sécurité appropriés, il peut provoquer des lésions permanentes, voire "être mortel" en cas de contact prolongé, toujours selon le ministère.
L'alerte a été donnée aux unités de protection civile dans les Etats de Tabasco, Veracruz et Campeche ainsi que dans ceux du Chiapas et Oaxaca (sud). L'armée de terre, la marine et la police fédérale ont également été mises en alerte.
C'est le dernier d'une série de vols de substances dangereuses survenus récemment au Mexique. A chaque fois, il a été établi que les voleurs voulaient seulement s'emparer des véhicules et ignoraient le caractère dangereux de leur contenu, rapporte l'AFP.