La signature de cet accord avait été reportée il y a un an à cause des événements en Ukraine. Les observateurs pensent qu'au-delà des objectifs environnementaux, des motivations politiques auraient également poussé l'adoption de ce texte: les USA et la Russie chercheraient ainsi des moyens de se rapprocher.
Selon les experts interrogés par l'agence de presse Reuters, à l'heure actuelle cette région ne contient pas de réserves de poisson économiquement valables. Néanmoins, à cause de la fonte des glaces en Arctique, sa calotte glaciaire s'est réduite de 40% en 2012 par rapport à sa taille maximale, et l'eau réchauffée pourrait attirer des poissons des régions plus méridionales. Le directeur de l'Institut norvégien de recherche maritime Alf Hakon Hoel pense que le premier poisson qui pourrait profiter de l'eau libérée par les glaces pourrait être la morue polaire, dont le sang contient des éléments chimiques le préservant du péril dans les eaux glacées.
D'après Dmitri Touloupov, spécialiste de l'Arctique à la faculté des relations internationales de l'Université d'État de Saint-Pétersbourg, la signature de cet accord est essentiellement due à la recherche d'opportunités de consensus par Moscou est Washington.
Rappelons que le nombre de contacts entre la Russie et les USA s'est considérablement réduit depuis un an et demi à cause des événements en Ukraine, mais qu'il pourrait remonter après la signature de l'accord sur le dossier iranien, dont les deux pays étaient médiateurs. Le président américain Barack Obama a téléphoné hier à son homologue russe Vladimir Poutine pour le remercier personnellement pour sa position constructive à ce sujet.