La banque britannique, qui possède des laboratoires à New York et à Londres pour développer les services bancaires de demain, a déjà reçu plus de mille demandes de participation, dont 17 promettent de devenir ou sont déjà des nouvelles technologies. Parmi celles-ci: Dopay, qui se base sur les techniques de l'informatique en nuages pour permettre aux employeurs égyptiens de payer un salaire au personnel n'ayant pas de compte bancaire, ou encore un programme qui recherche sur les réseaux sociaux des messages sur les pannes de distributeurs de billets.
Les innovations technologiques des banques sont poussées non seulement par la concurrence du secteur, mais aussi par des compagnies non financières comme Alibaba et Apple qui se dotent, entre autres, de leurs propres systèmes de paiement. "Il y a encore un an, les directeurs généraux des banques affirmaient que la réglementation rendait le marché bancaire inintéressant pour de tels acteurs. Or aujourd'hui on a de plus en plus l'impression que ces derniers cueilleront les fruits des banques et mettront en lumière les modèles très coûteux de ces dernières", indique Huw van Steenis, analyste chez Morgan Stanley.
"L'introduction des technologies numériques pourrait conduire à de nouvelles suppressions d'emplois car les banques de détail fermeront leurs bureaux pour les remplacer par des services en ligne, et les banques d'investissement supprimeront des emplois à cause du passage à la technologie de chaînes préfabriquées", indique Jon Peace, analyste chez Nomura. En 2015, 11 des plus grandes banques américaines et européennes ont annoncé la suppression de 100 000 emplois. BNP Paribas et Barclays pourraient annoncer de nouveaux licenciements début 2016.
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