La Bosnie-Herzégovine, ce pays musulman de gros buveurs d'alcool

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La Bosnie-Herzégovine, où la moitié de la population croit en Allah et tâche de vivre conformément au Coran et, depuis 1996, aux préceptes de son nouveau prophète Alija Izitbegovic, n'est pays un pays d'abstèmes. Ici on boit beaucoup, de la bière jusqu'à l'alcool fort, en dépit de toutes les interdictions de Mahomet.

A l'époque, la Yougoslavie faisait partie des pays européens consommant le plus d'alcool : avec 900 000 alcooliques enregistrés, elle occupait la troisième place, juste derrière la France et l'Italie. Les Yougoslaves, comme on appelait ainsi les habitants du pays créé par le maréchal Tito, consommaient environ 20 litres d'alcool pur par an et par personne. Pour la plupart d'entre eux, la consommation quotidienne d'alcool était non seulement un besoin, mais aussi en quelque sorte un sport.

Un copain de Sarajevo m'a raconté qu'en Bosnie d'avant la guerre, beaucoup « s'entraînaient » dans des bars et cafés. Dans ces établissements, il y avait un mètre spécial pour mesurer la quantité de bouteilles vidées alignées. Les recordmen de Sarajevo parvenaient à absorber des doses immenses en trois heures. Ceux qui réussissaient à rester debout après avoir bu un mètre étaient sacrés champions de la ville.

Au Daytonland, comme on appelait souvent la Bosnie-Herzégovine divisée après la guerre en trois parties, on buvait n'importe quoi : eaux de vie de fruits, de raisin, de prune (slivovica) ou à base d'herbes, brandy, whisky, gin, vin et vodka. Ceux qui voulaient se distinguer des autres ou alors les mafiosi préféraient le spiritueux latino-américain en vogue, la tequila.

Les alcooliques ont été et restent particulièrement nombreux dans le centre industriel sidérurgique de Zenica. Les habitants de Vares occupent la deuxième place en ce sens.

Il est notoire que l'islam interdit l'alcool. Plus encore, le musulman ne doit même pas connaître l'odeur des boissons alcoolisées. En Bosnie, les préceptes de Mahomet ne sont pas observés. Même la Fête du sacrifice est célébrée avec des spiritueux. Alija Izitbegovic a plus d'une fois essayé de les interdire, foudroyant les soûlards et punissant les désobéissants. Cependant, les musulmans bosniaques ne l'écoutaient pas et continuaient à boire.

Il y a plusieurs façons d'alimenter les deniers publics : augmenter les impôts, baisser les salaires ou recourir à d'autres astuces. Mais le moyen le plus sûr, éprouvé par le temps et le plus efficace, est le monopole de l'Etat sur les spiritueux. En Bosnie, il y avait plusieurs entreprises de distillation, mais elles ont été plusieurs fois revendues par ceux qui défiaient la prohibition introduite par le père de la nation Alija Izitbegovic et qui, pendant la guerre, distillaient de l'eau de vie à domicile en quantités industrielles. Quant aux simples Bosniaques, ils ne s'intéressaient pas beaucoup à tous ces détails et continuaient de se soûler avec tout ce qu'il y avait sous la main : depuis l'alcool pur dilué avec de l'eau jusqu'aux parfums livrés à Sarajevo par des fonds humanitaires étrangers.

En 1975, l'alcoolisme a été porté sur la liste de la classification internationale des maladies sous le numéro 303.

Les médecins locaux affirment que la guerre a accompli une sale besogne : le nombre de personnes atteintes de la maladie numéro 303 a doublé par rapport à l'époque de la Yougoslavie. Elle frappe les habitants des villages et des petites villes, des chômeurs et des militaires démobilisés qui n'ont pas reçu les compensations promises par le principal maître du pays, Alija Izetbegovic. Tous ces gens désespérés se soûlent avec de l'alcool frelaté bon marché et se souviennent avec nostalgie de l'âge d'or du socialisme en Yougoslavie, quand il n'y avait pas d'animosité et que tous mangeaient à leur faim, en pouvant toujours se payer une large rasade. N

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