Bien que la chute du prix du pétrole dure depuis déjà un an (avec une pause en janvier–mars quand le prix du pétrole a augmenté), les pronostics étaient bâtis sur une hypothèse selon laquelle que les prix se stabiliseraient ou ne seraient pas bas très longtemps. Mais les peurs liées à la faiblesse économique de la Chine, le plus grand consommateur du pétrole, et l'excès de l'offre sur le marché nourrissent l'inquiétude sur le fait que le niveau actuel des prix restera le même, plus longtemps encore que même les pessimistes le prévoyaient. Tant que les économies des pays exportateurs de pétrole subiront cette pression, une autre question importante se posera: le manque de stabilité économique risque de se transformer en instabilité politique et sociale, estime The New York Times.
"Beaucoup de producteurs qui se réjouissaient des bons temps stables sont devenus plus dépendants de la croissance économique chinoise qu'ils ne le croyaient", constate Daniel Yergin, vice-président de l'IHS, une entreprise américaine d'information économique.
Dans le groupe à risque, on trouve le Niger, l'Angola, l'Algérie, le Venezuela et l'Irak, dont les réserves de change ne sont pas très importantes. Les pays dont la construction politique dépend des investissements dans l'économie doivent être également vigilants. Il s'agit de la Russie, du Brésil et de l'Iran.