Loi renseignement: 63% des Français favorables à une limitation des libertés

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Plus de six Français sur dix sont favorables à une limitation des libertés individuelles, révèle un sondage CSA pour Atlantico publié lundi, premier jour de l'examen du projet de loi controversé sur le Renseignement.

Au total, 63% sont favorables à la limitation des libertés individuelles sur internet, notamment en surveillant les données de navigation des internautes, tandis que 32% des sondés y sont opposés.

Les Français plus âgés sont plus tolérants à une restriction des libertés: près de la moitié des 18-24 ans sont contre, alors que les 65 ans et plus y sont très massivement favorables (76%).

Les termes du projet de loi, présenté par Manuel Valls lundi après-midi dans l'hémicycle, ne sont pourtant pas encore bien perçus: plus des deux tiers des Français en ont entendu parler (68%), mais moins d'un sur trois sait clairement de quoi il s'agit (27%).

Malgré l'indifférence d'une partie des Français, de nombreux observateurs constatent que le projet de loi porte gravement atteinte aux libertés et mettent en place une surveillance généralisée de la population.

Avec le projet de loi, les enquêteurs et agents pourront effectuer en toute légalité des "interceptions de sécurité" portant sur les contenus des courriels et des conversations téléphoniques, uniquement s'ils sont en lien direct avec l'enquête.

Le texte prévoit aussi le recours à de nouvelles technologies permettant aux agents de poser des micros, des balises, et des caméras espions partout où ils l'estiment nécessaire. Ils pourront également capter ce qui est tapé sur un clavier en temps réel.

L'un des points les plus controversés du texte concerne les Imsi-catchers, ces appareils qui permettent, en imitant le fonctionnement d'une antenne-relais, d'intercepter les téléphones portables, leurs données de connexion ou écouter les conversations.

Selon un éditorial publié sur Médiapart, "la loi n'est portée que par des politiques qui voient dans l'invocation des risques sécuritaires et la création d'une société de contrôle et de suspicion le seul moyen de préserver un pouvoir de plus en plus incapable de susciter une adhésion positive".

 

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