Il est à noter que par le terme "immigré" les auteurs de l'étude désignent "une personne née de nationalité étrangère à l'étranger et résidant en France", alors que par "étranger" ils qualifient "une personne qui réside en France et ne possède pas la nationalité française". L'étude est basée sur des données concernant l'immigration régulière, tandis que l'immigration irrégulière reste dans la zone grise de l'analyse.
Selon le rapport, au 1er janvier 2014, la France comptait "65,8 millions d'habitants hors Mayotte: 11,6 % d'entre eux sont nés à l'étranger, 8,9 % sont immigrés et 6,4 % de nationalité étrangère". Entre 2006 et 2013, "l'ensemble de la population résidant en France a augmenté de 2,6 millions de personnes, celle de nationalité française de 2,1 millions. Les immigrés, qui ne sont pas tous de nationalité étrangère, comptent 700.000 personnes en plus".
Dans le même temps, en 2013, 63.000 naissances, soit 7,8% des naissances en France, "concernaient des enfants dont les deux parents étaient étrangers", d'après les chercheurs.
"Parmi les immigrés, 3,6 millions sont de nationalité étrangère et 2,3 millions, soit 39 % des immigrés, ont acquis la nationalité française", rapporte l'Insee. Cependant, l'acquisition de la nationalité française ne signifie pas forcément le renoncement à sa nationalité d'origine.
"Ainsi, en 2008, parmi les immigrés âgés de 18 à 50 ans devenus français, on estime qu'un sur deux a gardé sa nationalité d'origine et a donc une double nationalité", lit-on dans le rapport.