Voici sa vision de ces terribles évènements.
C'était un beau soir d'automne. Victor Boyko avait décidé de se balader un peu le long des ruelles parisiennes avant d'aller se coucher. Détail à préciser: il louait un appartement, rue Passage Saint-Pierre Amelot, tout près de la salle de spectacle du Bataclan.
A la sortie de la station de métro République, il a aperçu un grand nombre de policiers, dont certains ne comprenaient pas pour le moment ce qui se passait.
Les représentants des forces de l'ordre demandaient aux gens de ne pas sortir dans la rue et d'entrer dans des cafés.
Un des passants a dit à Victor Boyko qu'il y avait quelque part par ici des individus avec des kalachnikovs. En entendant cela, il a eu cette pensé: Des individus avec des kalachnikovs, à Paris, mais c'est du délire!
M.Boyko a poursuit sa route vers sa maison. Cependant, il a vite compris qu'il s'agissait de quelque chose de sérieux.
"J'ai vu que je ne pourrais pas accéder à ma rue. Il y avait des gens en gilets pare-balles, armés de pistolets-mitrailleurs", a-t-il raconté.
Ne sachant pas où aller, Victor Boyko est donc entré dans un bar. Une heure plus tard, un officier lui a demandé de sortir de l'établissement. En quittant les lieux, il a vu François Hollande arriver et des victimes se faire évacuer.
Et la peur?
"Quand cela ne te concerne pas personnellement, tu n'as pas toujours peur. Pourtant, quand j'ai vu des cadavres dans ma rue, ça c'était autre chose", a expliqué le photographe.
"Je suis entré sur le palier. Tout était maculé de sang: il y en avait sur la poignée de l'ascenseur, des chaussures sur le sol étaient également couvertes de sang. J'ai appris plus tard qu'elles appartenaient à mon voisin: il avait vu le drame par la fenêtre et s'était précipité pour aider des victimes. Il a été blessé au bras".
Victor Boyko est photographe russe. Il est arrivé dans la capitale française pour assister à une exposition de photos. Il a publié des photos et des vidéos de l'attentat sur son compte Instagram.