Le père d'une jeune victime de l’attentat de Nice meurt «de chagrin»

© Sputnik . Natalia Seliverstova / Accéder à la base multimédiaCommémoration des victimes de l'attentat de Nice à Paris
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L’attentat de Nice, qui a endeuillé la France le 14 juillet 2016, le jour de la fête nationale, a fait une nouvelle victime. Tahar Mejri qui y a perdu son ex-épouse et son fils a quitté ce monde car, d’après ses proches, il est mort de chagrin.

Tahar Mejri, qui avait perdu son fils de 4 ans et son ex-femme lors de l'attentat de Nice, le 14 juillet 2016, est «mort de chagrin» mercredi, selon ses proches, rapporte l'AFP, se référant à l'association Promenade des Anges.

«Une enquête a été ouverte par la police pour vérifier les causes du décès. Mais pour la famille il est mort de chagrin. S'il n'avait pas été musulman, il se serait suicidé», a témoigné à l’AFP Seloua Mensi, coprésidente de l'association d'aide aux victimes Promenade des Anges. «Il n'était pas suicidaire, mais il se laissait mourir, il était tellement vide et attristé».

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Après avoir constaté le décès d'Olfa, son ex-épouse tuée par le camion conduit par Mohamed Lahouaiej-Bouhlel sur la promenade des Anglais à Nice, qui avait fait 86 morts, Taher Mejri avait erré pendant deux jours à travers la ville pour retrouver la trace de son fils, Kylan. Ce n'est que le 16 juillet, devant un hôpital de la ville, qu'il avait appris la mort de son enfant, laissant échapper sa douleur devant les médias.

«La dernière fois que ma famille et les fidèles de la mosquée de Nice l'ont vu, c'était à la prière de l'Aïd. Il portait un t-shirt avec son fils dessus. Il portait toujours son fils sur lui, ça nous faisait énormément de mal», a poursuivi Mme Mensi, qui a perdu sa sœur aînée dans l'attentat.

Tahar Mejri, 42 ans, «sera enterré aux côtés de Kylan, en Tunisie», a précisé Mme Mensi à l'AFP: «S'il avait conservé son travail, il a néanmoins été plusieurs fois en arrêt. Il ne supportait pas la situation, il était extrêmement touché par la mort de son fils, il n'arrivait plus à rien faire».

Sur Twitter, le maire LR de Nice, Christian Estrosi, s'est déclaré «bouleversé par cette nouvelle»: «Un drame qui se rajoute au drame du 14 juillet 2016. Les Niçois pensent à ses proches et Nice lui rendra un hommage le 14 juillet prochain comme à toutes les autres victimes».

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