Des pompiers ont des analyses «anormales» suite à l’incendie de Lubrizol

© REUTERS / PASCAL ROSSIGNOLDark smoke from a large fire that broke out at the factory of Lubrizol spreads over the town, in Rouen. 26 september 2019
Dark smoke from a large fire that broke out at the factory of Lubrizol spreads over the town, in Rouen. 26 september 2019 - Sputnik Afrique
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Certaines des analyses biologiques réalisées sur les pompiers intervenus lors de l'incendie de l'usine chimique Lubrizol à Rouen présentent des «anomalies mineures ou modérées» mais sans que cela soit forcément «révélateur d'une intoxication» sur le site, a indiqué mercredi un responsable des pompiers de Seine-Maritime, cité par l'AFP.

Ces premiers résultats sont issus de la «prise de sang blanche», réalisée moins de 21 jours après l'incendie, à une période où l'organisme des pompiers ne doit pas encore avoir réagi à une éventuelle intoxication, a expliqué un responsable des pompiers de Seine-Maritime à l'AFP.

«Certains ont reçu des résultats avec des anomalies mineures ou modérées. Mais aujourd'hui, il n'y a pas forcément de lien avec l'exposition sur le site de Lubrizol», a expliqué à l'AFP le commandant Chris Chislard, porte-parole du Service départemental d'incendie et de secours de Seine-Maritime (Sdis 76).

«Nous avons eu 357 prélèvements et compte-rendus d'examens qui ont été effectués, et sur ces 357, six présentent des bilans qui peuvent être anormaux sur certains items», a précisé lors d'une conférence de presse mercredi à Rouen le préfet de Normandie, Pierre-André Durand.

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Ces premiers résultats sont le T0 et «le T0 en principe reflète leur état de santé antérieurement à l'incendie», a-t-il confirmé.

«Seule la deuxième prise de sang, réalisée à J+31, nous montrera s'il y a un écart qui pourrait être significatif d'une exposition à Lubrizol», a expliqué le commandant des pompiers.

Les résultats actuels, révélés par le quotidien Le Monde, «ne sont pas du tout révélateurs d'une problématique d'intoxication sur le site», a-t-il ajouté. Obtenir de tels résultats sur une population de 900 pompiers, «ce n'est pas du tout étrange», a-t-il estimé.

Selon le protocole, qui s'applique aux sapeurs-pompiers intervenus au coeur du foyer le 26 septembre, outre les analyses à J+31 (T1), d'autres analyses (T2) seront réalisées six mois après l'exposition.

«C'est le déroulé du protocole qui permettra de dire s'il y a un sujet avec l'incendie ou pas, ou si c'est une autre cause», a dit M. Durand.

Mathieu Gibassier, secrétaire général CGT du Sdis 76, a lui avancé le chiffre de 15 pompiers ayant reçu des «résultats anormaux pour le foie, avec des niveaux de transaminases trois fois supérieurs à la normale ainsi que des perturbations au niveau de la fonction rénale».

«Ces pompiers se sont vu prescrire de nouvelles analyses par le médecin du travail du Sdis 76. Il y aura, très probablement, des plaintes déposées à l'image de ce qu'ont fait des policiers», a-t-il ajouté.

L'incendie, qui n'a pas fait de victime, avait donné lieu à un panache de 22 km de fumée noire de long au-dessus de l'agglomération de Rouen.

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