Lors d’une conférence de presse donnée le 28 mars, Édouard Philippe a mis les points sur les i quant aux chiffres sur les cas de contamination et le nombre de victimes que le gouvernement fournit chaque soir.
«Beaucoup de nos concitoyens se posent des questions sur ces chiffres, voudraient savoir comment ils sont calculés, s’ils sont complets, ce qui est certain et ce qui est estimé», a notamment déclaré le Premier ministre.
Il a en outre qualifié ces questions de «légitimes».
Un nouveau système de surveillance
Mais comment le nombre de personnes contaminées par le coronavirus et les cas graves sont-ils relevés et comptabilisés? C’est le professeur Salomon, directeur général de la Santé, qui a par la suite donné des précisions à ce sujet.
«Je voudrais donc présenter le dispositif national de la surveillance de l’épidémie de Covid-19 qui est basé sur trois sources extrêmement fiables».
Ce sont notamment le nombre de cas de tests positifs, un suivi hospitalier quotidien et le recours aux soins dans les villes basé sur une surveillance syndromique de la population.
En outre, les déclarations de décès à l’état-civil contribueront à établir la surmortalité, mais avec un décalage.
Quinze jours «difficiles» en France
Le 28 mars, Édouard Philippe a tenu une conférence de presse pendant laquelle il a fait certaines annonces liées à la pandémie. Ainsi, selon lui, «les 15 premiers jours d'avril seront encore plus difficiles que les 15 jours qui viennent de s’écouler» alors que la France compte déjà 2.314 morts.
Le confinement a été prolongé jusqu'au 15 avril. Le gouvernement compte passer à 14.000 lits en réanimation contre 5.000 au début de la crise, et la capacité à tester la population va être amplifiée, jusqu'à atteindre 80.000 tests par jour fin avril. En outre, les autorités ont commandé un milliard de masques à la Chine.