Menée par un groupe de chercheurs de l'Université de Victoria du Canada spécialisés en la matière, la recherche a donné des résultats inattendus.
Après avoir analysé plus de 2.000 prédateurs marins et terrestres, les chercheurs ont conclu que leur dangerosité est significativement inférieure à celle de l'être humain, qualifié de « superprédateur »: le développement démesuré des activités de l'homme a déjà provoqué l'extinction d'au moins 332 espèces d'animaux.
En s'appuyant sur des analyses mathématiques, les scintifiques ont démontré que les hommes chassent les poissons et mammifères dans l'océan à un taux quatorze fois supérieur à celui des autres prédateurs. Les humains abattent également les grands carnivores terrestres comme les lions, les loups et les ours neuf fois plus que ces animaux s'entretuent dans la nature.
Selon Chris Darimont, auteur principal de cette étude, publiée dans la revue Science, le comportement humain enfreint un bon nombre de lois de la nature:
« Les autres prédateurs s'attaquent principalement aux jeunes et aux plus faibles, tandis que les humains chassent les animaux adultes, au plus fort de leur potentiel de reproduction, souvent pour le simple plaisir de tuer ».
Our extinction problem may be far, far worse than we think, 130,000 species are gone forever http://t.co/1t1vmU6qMx pic.twitter.com/aGPhsUstQw
— World Wildlife Day (@WildlifeDay) 13 Août 2015
En 40 ans, l'homme a fait disparaître plus de la moitié des animaux sauvages de la planète, selon l'ONG WWF.
Il y a donc urgence, même si ce ne serait pas la première fois que le règne animal vit une grande extinction. La vie, apparue il y a 3.5 milliards d'années, a eu à subir cinq grandes crises décimant la majorité des espèces. Celle qui approche serait la première d'origine humaine. Avec la déforestation, les mises en culture, l'urbanisation galopante, le trafic d'animaux et la chasse, sans oublier la pollution, l'homme compromet les capacités de milliers d'espèces de se reproduire, et à terme, d'exister.