Le président syrien Bachar el-Assad reste au pouvoir en raison des efforts entrepris par la Russie à ces fins, estime la secrétaire d'État américain Hillary Clinton.
"Le refus (de la Russie) de nous rejoindre afin de prendre des mesures positives, permet à Assad de rester au pouvoir, bien armé et capable d'ignorer les exigences (des pays) de la région, de son peuple et du monde", a déclaré Mme Clinton, intervenant mardi soir dans l'Académie navale d'Annapolis (État du Maryland).
La responsable a souligné la menace persistante de guerre civile en Syrie et s'est engagée à rechercher, lors de sa prochaine rencontre avec le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, à convaincre Moscou d'adopter conjointement avec les États-Unis des mesures visant à assurer la fourniture de l'aide humanitaire au peuple syrien.
La réunion entre M.Lavrov et Mme Clinton se tiendra jeudi dans le cadre du sommet des chefs de la diplomatie du G8, qui aura lieu les 11 et 12 avril à Washington.
Depuis la mi-mars 2011, la Syrie connaît un mouvement de contestation du régime en place. Selon les estimations des Nations unies, la répression de la révolte y aurait déjà fait plus de 9.000 morts. Damas indique que 2.000 policiers et soldats syriens ont été tués dans les affrontements contre des bandes armées financées de l'étranger.
La Russie et la Chine ont bloqué à deux reprises l'adoption d'une résolution du Conseil de sécurité de l'Onu condamnant la répression en Syrie, Moscou et Pékin étant préoccupés par une possible réédition du "scénario libyen", c'est-à-dire, d'une intervention militaire étrangère dans le pays.
