La Géorgie ne s'est pas retirée du Traité Ciel ouvert, mais a seulement suspendu ses engagements envers la Russie dans le cadre de cet accord, déclare mardi le ministère géorgien des Affaires étrangères.
"La Géorgie ne s'est pas retirée de l'accord, signé par les pays membres de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et dont la transparence constitue le principe essentiel", a déclaré la vice-ministre géorgienne des Affaires étrangères Nino Kalandadze.
Et de rappeler que les participants au Traité étaient en droit d'inspecter l'ensemble du territoire du pays d'accueil.
"Cette condition a été violée par la Russie en 2010 quand elle a refusé l'inspection (géorgienne, ndlr) (…) C'est une violation grossière du Traité qui se poursuit déjà depuis deux ans", a ajouté Mme Kalandadze, citée par l'agence News-Georgia.
Tbilissi a annoncé le 6 avril dernier la cessation de sa coopération avec la Russie dans le cadre du Traité, en déclarant que Moscou ne respectait ses engagements, notamment en raison de la reconnaissance par la Russie de l'indépendance de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud.
Moscou a indiqué lundi que le refus de la Géorgie de respecter ses obligations dans le cadre du Traité Ciel ouvert violait les droits de la Russie et menaçait l'existence même de l'accord, et qu'il s'agissait d'un précédent dangereux susceptible de conduire à l'effondrement du Traité.
Signé en 1992 par les pays d'Europe et d'Amérique du Nord, membres de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, le traité Ciel ouvert est entré en vigueur le 1er janvier 2002. L'accord vise à accroître la transparence et la confiance entre les Etats signataires, par l'instauration d'un régime de libre survol des territoires des différents Etats parties au Traité.
