Soudan/Soudan du sud: Moscou appelle à éviter l'escalade

S'abonner
Le Soudan et le Soudan du Sud doivent tout mettre en œuvre pour éviter un conflit militaire, a déclaré à Moscou le ministère russe des Affaires étrangères.

Le Soudan et le Soudan du Sud doivent tout mettre en œuvre pour éviter un conflit militaire, a déclaré lundi à Moscou le ministère russe des Affaires étrangères.

"Moscou espère que les deux parties soudanaises renonceront à toute ingérence dans les affaires intérieures réciproques et à soutenir l'opposition armée (du pays adverse, ndlr) conformément aux exigences formulées par le Conseil de sécurité de l'ONU. Il faut tout mettre en œuvre pour éviter une confrontation armée et pour relancer les négociations entre Khartoum et Juba", a indiqué le ministère dans un communiqué.

Les diplomates russes estiment que cela permettra d'établir des relations de bon voisinage entre les deux Etats.

Depuis plus de trois semaines, le Soudan du Sud, devenu indépendant en juillet 2011, et le Soudan cherchent à prendre le contrôle de la zone frontalière de Heglig, riche en hydrocarbures, suite à l'échec des négociations sur le partage des revenus pétroliers.

Le 12 avril, les troupes sud-soudanaises ont envahi la zone de Heglig, qui appartient au Soudan selon le verdict de la Cour internationale de Justice de la Haye de 2009. Khartoum a déposé une plainte auprès du Conseil de sécurité de l'ONU. Juba a par la suite retiré ses troupes de la région de Heglig conformément à une déclaration du président du Conseil de sécurité de l'ONU adoptée le 12 avril. Cependant la situation reste tendue dans la zone frontalière ce qui empêche d'appliquer l'accord sur la délimitation de la frontière commune sur 1.800 km.

Depuis le début de 2012, Khartoum et Juba ont à plusieurs reprises évoqué la possibilité d'une guerre. Juba accuse Khartoum de soutenir des groupes rebelles dans le Sud-Soudan. Pour sa part, Khartoum accuse Juba d'appuyer les combattants du "Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord" opérant dans les Etats frontaliers du Sud-Kordofan et du Nil Bleu. En outre, les autorités des deux pays s'accusent mutuellement de complots visant à renverser les régimes en place.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала