Sur fond de crise économique d'envergure, la capitale grecque fait face à une propagation sans précédent du virus de l'immunodéficience humaine (VIH), qui sévit principalement parmi les toxicomanes, rapporte samedi le ministère grec de la Santé.
"Depuis le début de l'année 2011, la Grèce connaît une propagation sans précédent du VIH parmi les personnes qui consomment des drogues par voie intraveineuse. Dans le centre d'Athènes, l'incidence du sida a augmenté de 1.500% au terme de 2011. Lors des années précédentes, le taux d'infection par le VIH à Athènes a été très faible, de 10 à 15 cas par an", lit-on dans un communiqué de presse diffusé par le ministère.
Le ministère estime que la situation actuelle a été provoquée par la politique sanitaire des années dernières, évoquant notamment la distribution insuffisante de seringues stérilisées aux toxicomanes. Dans le même temps, le ministère rappelle que le gouvernement a ordonné de fermer les centres médicaux spécialisés destinés à accueillir les usagers de drogues, qui sont désormais soignés dans les hôpitaux ordinaires. Toutefois, cette mesure a permis d'augmenter le nombre de toxicomanes recevant des soins médicaux.
Le ministère indique en outre que les prostituées toxicomanes et séropositives présentent un risque particulier en la matière, car elles sont susceptibles de transmettre le virus à de nombreuses personnes. La semaine dernière, les policiers grecs ont arrêté 17 prostituées infectées par le VIH qui auraient pu transmettre le virus à leurs clients.
