La Russie juge nécessaire de mettre fin aux violences en Syrie et non de préserver le régime en place, a déclaré lundi à Moscou le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à l'issue d'entretiens avec son homologue britannique William Hague.
"Ce n'est pas le nom du dirigeant syrien qui importe. L'essentiel est de garantir l'arrêt des violences, d'éviter les morts, avant tout parmi les civils, et d'assurer un dialogue politique qui permettra aux Syriens de décider du sort de leur pays", a indiqué M.Lavrov lors d'une conférence de presse.
Depuis avril 2011, la Syrie est en proie à une révolte populaire hostile au régime du président Bachar el-Assad qui s'est militarisée face à la répression menée par les troupes régulières. Selon les estimations des Nations unies, la confrontation armée en Syrie aurait déjà fait plus de 9.000 morts et quelque 230.000 réfugiés. Les autorités syriennes indiquent que plus de 2.500 militaires et policiers et plus de 3.200 civils ont été tués lors des affrontements entre l'opposition armée et les forces de l'ordre.
En avril 2012, un cessez-le-feu a été instauré entre les forces gouvernementales syriennes et les groupes armés de l'opposition, conformément au plan de paix formulé par l'émissaire de l'Onu et de la Ligue arabe Kofi Annan. Le respect de la trêve est contrôlé par la mission de supervision mise en place sous l'égide des Nations unies qui comprendra à terme 300 observateurs. La mission comprend actuellement 270 observateurs militaires déployés dans six villes syriennes.
