Sarkozy: des pourparlers avec Poutine possibles et nécessaires

© Sputnik . Dmitriy Astakhov / Accéder à la base multimédiaNicolas Sarkozy
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Selon Nicolas Sarkozy, l'Europe a perdu trop de temps avant d'entamer des négociations avec le président russe Vladimir Poutine au sujet de la crise ukrainienne.

"On peut exprimer un désaccord sur la manière dont Vladimir Poutine s'est comporté sur l'Ukraine. Mais pour autant, on ne doit pas créer les conditions d'une nouvelle guerre froide alors qu'on a tant besoin de la Russie pour lutter contre Daesh et régler le drame syrien. Cela n'a pas de sens. Je m'interroge toujours sur la question de savoir pourquoi il a fallu attendre un an pour discuter avec M. Poutine. J'étais allé voir M. Poutine et M. Medvedev au bout de quatre jours pour régler le conflit en Géorgie. Quels que soient les désaccords que l'on peut avoir avec lui, M. Poutine est quelqu'un avec lequel on doit et on peut négocier", a-t-il déclaré dans une interview accordée au journal Le Monde.

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En outre, l'ex-président français est également mécontent de la façon dont le gouvernement français a géré le dossier des Mistral en raison de la crise ukrainienne. Selon lui, la France pourrait influencer les autorités ukrainiennes et russes, ce qui n'aurait apporté à la France que des avantages si la situation avait été prise sous contrôle à temps.

"Encore une fois, pourquoi avoir attendu un an pour discuter? Il fallait exercer une double pression. D'un côté, empêcher le gouvernement ukrainien de retirer le statut de langue officielle au russe dans un pays où 30 % de la population est russophone. De l'autre, arrêter M.Poutine dès le départ pour éviter la crise de Donetsk. La question du Mistral ne se serait pas posée. Il aurait été livré ce qui aurait donné du travail à nos ouvriers et évité une charge supplémentaire pour le contribuable français", a indiqué l'ex-président français.

Commentant le problème de la dette grecque, Nicolas Sarkozy a fustigé le gouvernement d'Alexis Tsipras.

"Jusqu'à l'arrivée de Monsieur Tsipras, nous avions des gouvernements grecs qui coopéraient plus ou moins efficacement avec leurs partenaires européens. Depuis, nous avons un gouvernement grec qui refuse toute attitude raisonnable. C'est un changement de paradigme qui a conduit le gouvernement grec à suspendre de fait, de lui-même, l'appartenance de la Grèce à la zone euro", a noté Nicolas Sarkozy.

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