En juillet, l'Allemagne a augmenté de 30% le volume des achats de gaz russe, a fait savoir Alexeï Miller, président du groupe Gazprom.
"En moyenne, début juillet, les livraisons du gaz russe en Allemagne ont augmenté de 13% par rapport au mois de juin. Si on compare ce chiffre avec celui du mois de juillet 2014, on constate une hausse de 28,7%", a précisé le PDG du géant gazier russe.
Selon des experts, les pays européens, notamment l'Allemagne, la Bulgarie, l'Italie, la Hongrie et l'Autriche, continueront à augmenter leurs achats. En même temps, les Européens n'oublient pas les risques liés au transit, la Russie et l'Ukraine n'arrivant toujours pas à régler la question des prix du gaz.
Cela pourrait signifier que l'Europe se prépare à une nouvelle confrontation énergétique entre Kiev et Moscou, estiment des experts.
Le groupe public ukrainien Naftogaz a annoncé avoir suspendu les importations du gaz naturel russe à partir du 1er juillet, les négociations sur les prix du gaz entre des représentants de la Russie, de l'Ukraine et de l'Union européenne, organisées mardi 30 juin à Vienne, n'ayant abouti à aucun résultat.
Selon le ministre, le prix de 247,18 dollars pour 1.000 mètres cubes de gaz proposé par le premier ministre russe Dmitri Medvedev est "insatisfaisant" pour Kiev, qui estime que le prix "juste" doit se situer autour de 200 USD.
Dans le même temps, les livraisons de gaz en flux inversé (gaz russe livré à l'Europe qui le fournit ensuite à l'Ukraine, ndlr) continuent à diminuer également, malgré l'approche des saisons d'automne et d'hiver
Selon Valentin Zemlianski, directeur des programmes énergétiques du Centre ukrainien de l'économie mondiale et des relations internationales, la position de l'Ukraine commence à provoquer le mécontentement des pays membres de l'UE qui cherchent à diversifier les livraisons en provenance de la Russie, en achetant le gaz transporté via le gazoduc Nord Stream, par exemple.