USA et FMI favorables à une restructuration de la dette grecque

© REUTERS / Francois LenoirInternational Monetary Fund (IMF) Managing Director Christine Lagarde addresses a news conference after an euro zone finance ministers meeting in Luxembourg, June 18, 2015.
International Monetary Fund (IMF) Managing Director Christine Lagarde addresses a news conference after an euro zone finance ministers meeting in Luxembourg, June 18, 2015. - Sputnik Afrique
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La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, et le secrétaire au Trésor américain, Jacob Lew, appellent à la résolution de la crise financière grecque et à l'allègement de sa dette colossale.

La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, a affirmé mercredi qu'une restructuration de la dette de la Grèce était "nécessaire" et a assuré qu'elle restait "engagée" pour trouver une solution à la crise dans le pays. Mme Lagarde a mentionné que la Grèce faisait face à une "crise aigüe qui doit être réglée" et a recommandé au gouvernement grec un programme basé sur deux jambes.

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"La première jambe, c'est un mélange de réformes structurelles profondes pour redresser l'économie et de la consolidation budgétaire. La deuxième jambe, c'est une opération sur la dette, c'est à dire une restructuration de dette qui permette une soutenabilité à moyen terme pour le pays", a indiqué la patronne du FMI.

Selon le secrétaire au Trésor américain, Jacob Lew, un accord sur la Grèce n'est possible que si des "décisions difficiles" sont prises par Athènes sur les réformes et par les Européens sur un allègement de dette. Parallèlement, le responsable américain a assuré qu'un "Grexit" éventuel pourrait déstabiliser l'Europe et créer des risques géopolitiques.

Néanmoins, l'Allemagne, le principal créancier de la Grèce, refuse toujours d'envisager une renégociation de la dette grecque.

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La Grèce, qui réclame un allègement de sa dette, a formulé mercredi une demande non chiffrée pour un prêt sur trois ans auprès du Mécanisme européen de stabilité (MES) et a promis de présenter un nouveau programme de réformes "crédibles", répondant à l'ultimatum lancé par les dirigeants européens.

Le nouveau programme grec sera examiné vendredi par les créanciers de la Grèce puis soumis samedi aux ministres des Finances de la zone euro. Il devrait être présenté dimanche au chef d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne.

En 2012, les détenteurs de titres grecs ont accepté de réduire de 53,5% leurs créances pour un montant de 107 milliards d'euros. La BCE et les autres banques centrales de la zone euro ont renoncé aux plus-values sur les obligations de la dette grecques qu'elles détenaient. Pourtant, Athènes doit rembourser 130 milliards d'euros au Fonds européen de stabilité financière (FESF) et encore 50 milliards à divers pays. La dette auprès de détenteurs de titres, émis après le défaut de 2012, est de 35 milliards d'euros. En outre, la balance négative de la banque centrale de Grèce vis-à-vis du reste de l'Eurosystème dépasserait aujourd'hui les 100 milliards d'euros.

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