"Mon père m'a donné la permission de donner sept millions de baht — deux pour un informateur et cinq millions pour les fonctionnaires qui enquêtent et procèdent à des arrestations," a écrit le fils de Thaksin dans un message Facebook vendredi soir.
L'attentat à la bombe lundi soir devant le sanctuaire d'Erawan dans le centre de Bangkok, très fréquenté par les touristes, notamment asiatiques, a fait 20 morts et plus de 120 blessés.
La famille Shinawatra, dont les partis ont remporté toute les élections depuis 2001, est haïe de l'élite thaïlandaise et de la junte au pouvoir. Thaksin et sa soeur Yingluck ont été, chacun à leur tour, chassé du pouvoir par des manifestations suivies de coups d'Etat militaires.
Le milliardaire Thaksin vit en exil pour échapper à des poursuites judiciaires.
"Afin de regagner rapidement la confiance et de redonner le moral des Thaïlandais et aux étrangers, nous devons arrêter le suspect dès que possible", a ajouté Panthongtae Shinawatra dans son message.
"Je condamne l'auteur et quiconque est derrière (cette attaque) avec les mots les plus forts", avait plus tôt dans la semaine écrit sur Twitter, Thaksin, qui vit en exil pour échapper à des poursuites judiciaires.
Depuis l'attaque, la police thaïlandaise a multiplié les déclarations parfois contradictoires, créant une grande confusion et le principal suspect repéré sur des images de vidéo-surveillance n'a toujours pas été identifié.
Habituée aux longues crises politiques, la Thaïlande a connu plusieurs épisodes de manifestations violentes mais jamais d'attentat à la bombe de cette ampleur.
Mercredi, un mandat d'arrêt a été émis contre le principal suspect: il s'agit d'un "étranger non identifié", grand, à la peau claire, portant des lunettes à monture noire. Il a été entendu parlant une langue étrangère autre que l'anglais.
Plus de 120 personnes ont également été blessées dans l'attaque, perpétrée devant un sanctuaire dans le quartier commerçant de Chidlom dans le centre de Bangkok à une heure de pointe. Plus de 60 personnes étaient toujours hospitalisés dont 12 dans un état grave.