New York Times: quand des meurtres deviennent un spectacle

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Les médias sociaux ont ceci de dangereux qu'ils permettent aux utilisateurs de diffuser et de rediffuser des scènes macabres. Cette pratique risque d'inciter certains individus désireux de connaître leur "heure de gloire" à perpétrer des crimes pour les mettre en ligne.

Il n'y a malheureusement rien de nouveau ni d'inhabituel dans l'assassinat de deux journalistes en Virginie présenté mercredi matin lors d'un reportage télévisé, écrit le New York Times.

Selon le journal, des scènes de la mort sont diffusées en direct avec une régularité effrayante: le meurtre de Lee Harvey Oswald (assassin du président John Kennedy) perpétré par Jack Ruby en 1963, la chute du World Trade Center de New York le 11 septembre 2001… Des scènes de fusillade sont devenues fréquentes sur le petit écran, constate le quotidien.

Cependant, la vidéo du meurtre de deux journalistes mise en ligne par Vester Lee Flanagan montre dans quel sens les scènes de genre pourraient évoluer à notre époque de réseaux sociaux.

"Les meurtres semblent être savamment conçus pour être largement diffusés en vue de semer un maximum de panique sur Twitter, Facebook et les téléphones portables", affirme le journal.

En effet, la vidéo réalisée par Flanagan montre un assassinat perpétré de sang-froid et diffusé "avec la complicité de milliers, voire de millions d'utilisateurs de réseaux sociaux".

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Twitter et Facebook ont bloqué les comptes de Flanagan, mais pas assez vite. Avant que l'intéressé n'ait disparu des réseaux sociaux, ses vidéos avaient été téléchargées et rediffusées à travers le monde par des journalistes et des utilisateurs ordinaires.

La mise en ligne des vidéos de Flanagan montre que les utilisateurs de réseaux sociaux sont constamment à l'affut du sensationnel et qu'ils sont prêts à partager leurs trouvailles avec d'autres internautes. Cette tendance semble très dangereuse, car elle pourrait pousser certains individus à se faire de la publicité dans les médias: l'exemple de Flanagan risque d'être largement suivi, estime le New York Times.

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