Brésil: l'opposition lance une campagne pour la destitution de la présidente

© REUTERS / Paulo WhitakerDilma Rousseff contestée
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La présidente Dilma Rousseff est aujourd'hui la dirigeante du Brésil la plus impopulaire depuis 30 ans et ce, après avoir été réélue pour un second mandat de quatre ans. Certains secteurs de la société brésilienne réclament sa destitution, d'autres, très minoritaires, le retour à la dictature.

Les groupes d'opposition à la Chambre des députés (chambre basse du parlement brésilien) ont conjugué leurs efforts pour conforter le mouvement en faveur de la destitution de la présidente Dilma Rousseff.

Il s'agit notamment de lancer à partir de la semaine prochaine une campagne dans les réseaux sociaux pour faire pression sur l'opinion et d'autres députés afin de les gagner à l'idée de la destitution.

Quoi qu'il en soit, il ne s'agit pas pour le moment d'une exigence formelle de retirer la légitimité à la présidente du pays. Selon les leaders de l'opposition, il n'est pas encore temps de le faire, mais la situation politique actuelle se prête à faire pression sur la société.

Auparavant, il s'agissait de différentes variantes d'une destitution de Dilma Rousseff, dont la création d'un front parlementaire en faveur de sa destitution. Néanmoins, cette initiative a été abandonnée, le front prévoyant une certaine hiérarchie, notamment la mise en avant d’un leader. Finalement, il a été décidé de créer un mouvement dépourvu de hiérarchie précise. 

Comme l'a expliqué un député d'opposition, bien que les leaders du nouveau mouvement soient connus du grand public, certains sympathisants "peuvent avoir besoin de l'anonymat".

Le député Mendonça Filho (DEM) a déclaré au journal Folha de S.Paulo que les raisons pour la destitution de la présidente ne manquaient pas.

"Le pays traverse une crise sans précédent, et toute administration y est perdue", a-t-il précisé.

Le président de la Chambre des députés, Eduardo Cunha, est l'un des plus fervents partisans de la destitution de la présidente. En juin, il a officiellement annoncé être passé dans l'opposition après avoir été soupçonné d'implication dans une affaire de corruption.

Mardi, M.Cunha a rencontré Dilma Rousseff pour discuter de la situation dans le pays.

On a appris auparavant un autre projet de préparation de la destitution progressive de la présidente avec la participation de M.Cunha qui se résumait comme suit: l'opposition envoie à la Chambre des députés un projet de destitution que M.Cunha rejette, mais ensuite ce même projet est adopté avant l'appel.

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