Les Etats-Unis ont des "raisons de croire" que l'aviation russe opérant en Syrie a frappé des ouvrages civils, dont des mosquées, des écoles et des hôpitaux, mais ils "n'ont pas l'intention" de fournir des preuves à l'appui de ces accusations.
"Je n'ai pas l'intention de révéler ces renseignements opérationnels. Nous avons des raisons de croire que ces frappes ont eu lieu", a déclaré le porte-parole du département d'Etat américain, John Kirby.
Depuis le 30 septembre, l'aviation russe effectue des frappes ciblées contre les positions du groupe terroriste Etat islamique en Syrie à la demande du président de ce pays Bachar el-Assad. Les cibles à détruire sont choisies sur la base des renseignements fournis par la Russie, la Syrie, l'Irak et l'Iran.
Ce n'est pas la première fois que les Etats-Unis refusent de fournir des preuves à l'appui de leurs accusations. Le cas du vol MH17, qui s'est écrasé dans l'est de l'Ukraine, en constitue un exemple éloquent. Washington, qui a dès le début accusé les insurgés du Donbass d'avoir abattu le Boeing malaisien, affirme posséder des preuves, mais refuse de les publier et invite la communauté internationale à le croire sur parole.