Le temps de normaliser les relations Russie-Occident est venu

© AP Photo / Brendan SmialowskiLe chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, son homologue américain John Kerry et l'envoyé spécial de l'Onu pour la Syrie Staffan de Mistura (au centre) lors de négociations à Vienne le 30 novembre 2015
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, son homologue américain John Kerry et l'envoyé spécial de l'Onu pour la Syrie Staffan de Mistura (au centre) lors de négociations à Vienne le 30 novembre 2015 - Sputnik Afrique
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La Russie et les pays occidentaux poursuivent le même objectif en Syrie: combattre les groupes terroristes, estime un ancien diplomate britannique.

La situation internationale évolue de telle sorte que l'Occident a tout intérêt à entamer un rapprochement avec la Russie, a déclaré un ancien ambassadeur britannique à Moscou, Tony Brenton, dans une interview à la chaîne de télévision RT.

Après avoir rappelé que l'idée de "geler" les relations avec la Russie résultait de la position de Moscou sur l'Ukraine, l'ex-diplomate a fait remarquer que les sanctions occidentales étaient restées sans effet.

"Nous avons assez montré notre désapprobation, et je pense que le temps est venu de revenir au niveau normal de nos relations", a souligné M. Brenton.

Selon lui, ces dernières ont manifestement subi l'influence de l'opération russe en Syrie.

Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont été surpris de voir la Russie engager cette opération si rapidement. C'est la raison pour laquelle ils ont accueilli l'intervention russe avec méfiance, car les relations avec Moscou sur d'autres dossiers laissaient à désirer.

"Mais avec le temps, il est devenu clair que nous avons un objectif commun. Des hommes politiques comme Kissinger et Carter ont adressé un message au gouvernement américain en l'invitant à coopérer avec la Russie", a indiqué l'ancien ambassadeur.

Au départ, l'Occident s'opposait vivement à ce que Bachar el-Assad reste au pouvoir. Maintenant, il estime que ce dernier doit partir au bout d'un délai bien déterminé. D'après Tony Brenton, il s'agit là d'un progrès évident.

"Nous sommes d'accord avec la position russe selon laquelle Assad doit partir de manière à ne pas laisser un désordre total qui permettrait aux islamistes de prendre le pouvoir. Donc, nous avons suffisamment d'intérêts communs avec les Russes", a indiqué l'ex-diplomate.

Il estime que pour régler le conflit syrien, "la Russie et les Etats-Unis, l'Occident, les pays de la région, la Turquie et l'Iran doivent soutenir conjointement le processus politique de transfert du pouvoir en Syrie". Bachar el-Assad doit nécessairement y participer, car il représente le gouvernement actuel de Damas.

Selon M. Brenton, l'opposition syrienne "modérée" entretient des liens étroits avec des groupes extrémistes tels que l'Etat islamique (Daech) ou le Front al-Nosra qui est de facto une branche d'Al-Qaïda. Donc, il est difficile de dire qui sont ces "bons gars" auxquels il faut donner une chance de diriger le pays pendant la période transitoire, a conclu l'ancien ambassadeur britannique.

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