Les médecins ciblés en ont assez de se taire

© AFP 2023 Pierre AndrieuMSF
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Une vague d'indignation à l'échelle internationale se soulève suite aux bombardements d'installations médicales au Yémen et en Afghanistan, ces dernières semaines.

Afghanistan: un centre de MSF à Kunduz avant et après un bombardement - Sputnik Afrique
Afghanistan: le centre de MSF à Kunduz avant et après le bombardement
Les infrastructures de santé sont récemment devenues des cibles de guerre, et voilà une statistique bien déplorable: le 3 octobre, le bombardement par l'armée américaine de l'hôpital de Médecins sans frontières en Afghanistan a fait 30 morts et 27 blessés. Le 27 octobre, l'hôpital yéménite de MSF a été également touché par des frappes aériennes.

Plusieurs centaines de personnes sont sorties dans les rues de Genève afin de dénoncer les attaques visant des centres de soins et le personnel médical ainsi que pour rendre hommage aux médecins tués dans le bombardement de l'hôpital de Kunduz (nord de l’Afghanistan, ndlr). 

Ils ont de cette façon revendiqué la mise sur pied d'une enquête indépendante sur la "bavure" impardonnable de l'armée américaine.

Blouses blanches et cibles autour du cou, les manifestants ont clamé l'obligation de respecter les installations médicales dans les pays en conflit.

"Ne nous tirez pas dessus", "Laissez les médecins travailler", "Ne tirez pas sur les patients", "Même la guerre a des règles", "Respectez les missions médicales" – telles étaient les pancartes brandies par des manifestants à Genève.

13 civières rouges avec une cible attachée au milieu de chacune symbolisaient les 13 membres du personnel de Médecins sans frontières ayant perdu la vie il y a un mois à Kunduz, lors de la frappe aérienne américaine.

 

Cependant, cette vague de protestation a acquis des dimensions plus larges et des manifestations se sont déroulées à travers le monde, toujours avec le même message: "Arrêtez de bombarder les hôpitaux". 

Aux Etats-Unis:

 

En Argentine:

 

En Belgique:

 

En Espagne:

 

En France:

En Italie:

 

Cependant, les enquêtes américaine, afghane et de l'Otan sur le bombardement de l'hôpital à Kunduz restent toujours sur le point mort malgré que le président américain ait publiquement admis que la frappe était une "erreur".

 

Entre temps, Internet est inondé de postes rappelant et rendant hommage au terrible accident.

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