La politique du premier ministre Viktor Orban divise la Hongrie. La première contestation contre les barbelés aux frontières avec la Serbie et la Croatie est venue d'un collectif de militants et de satiristes rassemblés autour du graphiste Gergely Kovacs, écrit le quotidien croate Jutarnji List.
Опубликовано Magyar Kétfarkú Kutya Part 27 июня 2014 г.
Ce collectif a par la suite formé un parti politique, le Parti du chien à deux queues. "Orban vend de la peur et nous, nous vendons du rire", dit M. Kovacs, cité par Le Courrier international.
Gergely Kovacs #migration #Hungary #asylum #HumanRights pic.twitter.com/GhI7VDiyJb
— Saša Djordjević (@Bambayay) 18 июля 2015
Alors qu'auparavant, le collectif se bornait à diffuser des satires concernant la vie politique en Hongrie, la crise des migrants l'a fait bouger un peu plus. Les militants ont lancé une campagne de financement en ligne dans le but de louer 50 panneaux d'affichage afin d'y poster des messages d'opposition à la politique du premier ministre. Pour ce faire, ils devaient collecter 10.000 euros. Mais en moins de deux semaines, ils ont recueilli 100.000 euros et collé 900 affiches portant des messages comme: "Excusez-nous pour notre premier ministre" ou encore "Venez donc en Hongrie, les Hongrois travaillent déjà à Londres".
Orban est l'un des rares hommes politiques en Europe à qui la crise des migrants a profité, estime Gergely Kovacs. Sa popularité ayant commencé à baisser en 2014 au profit du Jobbik (parti d'extrême droite), Orban a mis à son profit la peur des migrants.
Le graphiste, traité par ses opposants de "traître payé par l'étranger", s'apprête à sortir en février un mensuel satirique titré Központi Újság ("Le Journal central").