La Turquie viole le Traité Ciel ouvert

© Sputnik . Maksim Bogodvid / Accéder à la base multimédiaUn Tupolev Tu-214OS (Open Sky), avion développé pour les inspections aériennes dans le cadre du Traité Ciel ouvert
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La Turquie a violé le Traité Ciel ouvert en interdisant un vol d'observation russe dans son espace aérien. Cette décision n'avait été précédée d'aucune déclaration au sujet des conditions préalables ou des restrictions visant les vols de ce genre.

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La démarche d'Ankara a créé un dangereux précédent. Quelles conséquences peut-elle avoir? L'agence Sputnik a posé cette question au général de brigade à la retraite Ali Er, ancien membre de l'état-major des forces armées turques.

"Cette démarche ne montre qu'une chose: la confiance mutuelle entre la Russie et la Turquie n'existe plus. On sait que les vols d'observation effectués conformément au Traité Ciel ouvert ne poursuivent qu'un seul objectif: établir et renforcer la confiance mutuelle entre les signataires du Traité. On en vient logiquement à conclure que les militaires ne se font pas mutuellement confiance", a déclaré Ali Er.

Un autre interlocuteur de Sputnik, le général de brigade à la retraite Haldun Solmaztürk, estime que la démarche d'Ankara est de nature à rendre le Traité caduc.

"Le non-respect des engagements contractés par la Turquie dans le cadre du Traité Ciel ouvert signifie de facto la suspension de ce dernier. Cette démarche peut avoir de graves conséquences, car elle donne à la Russie le droit de rendre la pareille à la Turquie", a déclaré Haldun Solmaztürk.

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Ancien chef de la Direction de la sécurité internationale de l'état-major général turc, vice-président de la Confédération interalliée des officiers de réserve de l'Otan (CIOR) et maître de recherches à l'Institut royal des relations internationales (Institut Egmont), il estime que la Turquie a raté une occasion de normaliser ses relations avec la Russie.

"Si le vol avait été effectué sous la forme prévue par le Traité, cela aurait constitué une petite avancée dans l'amélioration des relations russo-turques. Or, cette occasion a été manquée", a conclu l'interlocuteur de l'agence.

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