Jean-Christophe Lagarde: l'accord avec la Turquie, un suicide pour l'Europe

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Dans le souci de stopper l'afflux de migrants vers le Vieux Continent, les dirigeants de l'Union européenne soumettent vendredi au premier ministre turc Ahmet Davutoglu leurs propositions dans l'espoir d'obtenir le soutien de la Turquie dans la gestion de la crise migratoire.

Le président de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde est opposé à ce que l'Union européenne négocie avec la Turquie pour stopper le flux migratoire et considère que la France doit même opposer son veto.

"Ce qui se passe est scandaleux. François Hollande commet une faute et même un crime contre l'esprit européen. Il doit opposer son veto à l'ouverture de négociations avec la Turquie", a-t-il déclaré, cité par l'AFP.

Et d'ajouter que la Turquie étant "un Etat qui manifestement aujourd'hui a des relations troubles avec Daech, avec des trafics que l'on soupçonne. C'est un Etat qui veut faire chanter l'Union européenne en utilisant des millions de pauvres gens qui veulent échapper à la mort et aux barbares de Daech en les lâchant sur les routes européennes. La Turquie, c'est un Etat où, le même jour où il discutait avec l'Union européenne d'une éventuelle future adhésion, le gouvernement Erdogan prenait le contrôle du principal journal d'opposition".

"Ce n'est pas un Etat qui respecte les règles démocratiques. Et si l'Union européenne va se vautrer avec un Etat qui se comporte de cette façon, qui est censé être notre allié et qui en réalité joue contre nous (…) alors l'UE se suicide, elle tue le projet européen et M. Hollande porte une grave responsabilité", a résumé l'homme politique français.

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Réuni à Bruxelles, les dirigeants des 28 pays de l'UE ont finalisé jeudi soir une "position commune" en vue d'un accord avec la Turquie censé stopper l'afflux de migrants vers l'Europe, a annoncé le premier ministre luxembourgeois Xavier Bettel. Les propositions sur lesquelles les leaders européens sont tombés d'accords doivent être soumises vendredi à la partie turque.

Il est attendu que la Turquie accepte d'accueillir sur son sol les réfugiés proche-orientaux. En échange, l'Union européenne a promis à Ankara de verser trois milliards d'euros cette année et autant à l'horizon 2018. En outre, la Turquie ne cache pas ses ambitions d'adhérer à l'Union européenne, quoique les hommes politiques européens veulent examiner cette question séparément du dossier migratoire.

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