Le président du syndicat Zeljko Veselinovic a confié au journal serbe Danas que leur lutte contre la direction durait déjà depuis cinq ans. Les investisseurs de l'usine qui viennent de Corée du Sud traitent les ouvriers serbes d'une façon absolument inacceptable.
"On les a frappés avec des matraques métalliques, les femmes ont été harcelées. On leur interdit d'aller aux toilettes, on leur conseille plutôt de porter des couches. Si quelqu'un tombe malade, une ambulance arrive, mais si le travailleur n'est pas pris à l'hôpital, on lui ordonne de retourner au travail une fois que l'aide lui a été refusée", a déclaré M.Veselinovic.
Selon lui, toutes les plaintes ont été ignorées. Une exception est l'incident qui a eu lieu il y a cinq ans, lorsque six travailleurs ont été licenciés pour avoir tenté de former un syndicat. Cependant, bien que le tribunal ait jugé que la vérité était du côté des ouvriers qui ont par ailleurs reçu une compensation, l'usine ne les a pas repris.
Les ouvriers de l'usine, produisant des câbles métalliques, souffrent tout cela pour 25.000 dinars par mois (environ 200 euros, moins que la moyenne nationale).
Le premier ministre serbe Aleksandar Vucic a chargé le ministère du Travail d'étudier la situation et a indiqué qu'il essayerait de parler personnellement avec les propriétaires et les employés de l'usine. Toutefois, M.Vucic a exhorté à ne pas faire une "campagne contre les investisseurs", parce qu'"on veut plus d'investissements de la Corée du Sud".