Dans l'acte d'accusation, préparé par le vice-procureur général de la ville, Irfan Fidan, il est précisé que "le 15 mars 2016, Christopher Stephenson s'est présenté au Palais de justice d'Istanbul où lors d'une perquisition de routine 10 tracts à caractère extrémiste ont été retrouvés dans son sac. Les brochures que M.Stephenson avait sur lui contenaient des visuels de personnes masqués brûlant des pneus au milieu de la rue et érigeant des barricades en pierres, des photos d'une place du meeting ainsi que des drapeaux rouge-jaune-vert de l'organisation terroriste PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan, ndlr)".
Le texte précise que M. Stephenson était venu au Palais de justice pour soutenir, selon ses propres propos, "les académiciens interpellés pour la signature de la pétition +Nous ne serons pas associés à ce crime+ dirigée contre l'opération militaire dans le sud-est du pays".
Le scientifique britannique plaide non-coupable et dit n'être lié à aucune organisation terroriste.
Dans ce texte intitulé "Nous ne serons pas associés à ce crime", les signataires dénoncent "un massacre délibéré et planifié en totale violation des lois turques et des traités internationaux signés par la Turquie".
Cette pétition, également signée par des intellectuels étrangers comme le linguiste américain Noam Chomsky, a suscité l'ire du gouvernement turc.