Soros, pétrole et terreur sanglante: ce que cache la crise birmane

© AP Photo / Kevin WolfGeorge Soros
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La flambée de violence que connaît actuellement le nord de la Birmanie est l’épiphénomène d’une crise multidimensionnelle profonde qui implique de nombreux acteurs géopolitiques, ont affirmé à RT des experts de cette région du monde et relate le média turc Sabah.

Les intérêts personnels du milliardaire George Soros, la découverte de nouveaux gisements en Arakan ou encore l'intention de certaines forces de souffler sur les braises de l'extrémisme musulman en Birmanie expliquent, entre autres, l'escalade des violences dans ce pays, affirment plusieurs experts interrogés par RT.

Myanmar police officers sit in a truck while patroling a road in Maungdaw in Myanmar - Sputnik Afrique
Les violences en Birmanie font plus de 1.000 victimes
Selon Dmitry Mosyakov, directeur du Centre d'étude sur l'Asie du Sud-Est, l'Australie et l'Océanie de l'Institut d'études orientales de l'Académie des sciences de Russie, le conflit aurait au moins trois dimensions.

«Premièrement, c'est un jeu contre la Chine, parce que ce pays a largement investi en Arakan. Deuxièmement, cela vise à attiser l'extrémisme musulman en Asie du sud. Troisièmement, c'est une tentative pour instiller un désaccord au sein de l'ASEAN [entre la Birmanie, d'une part, et l'Indonésie et la Malaisie, de l'autre, ndlr]», a-t-il souligné.

M.Mosyakov a précisé que les violences qui durent déjà depuis un siècle sont instrumentalisées par des acteurs externes pour saper la stabilité économique de l'Asie du sud.

«Il y a un énorme champ de gaz qui porte le nom de Than Shwe, un général qui a longtemps gouverné la Birmanie. En outre, la zone côtière d'Arakan renferme sans doute des hydrocarbures», a-il-dit.

Selon un autre expert, Dmitry Egorchenkov, directeur adjoint de l'Institut des études stratégiques et des pronostics auprès de l'Université russe de l'Amitié des peuples, le conflit pourrait être provoqué par les États-Unis.

L'instabilité en Birmanie serait en mesure d'affecter les projets énergétiques de la Chine et de créer une zone d'instabilité aux portes de ce pays. Tenant compte des tensions entre les États-Unis et la Corée du Nord, un autre voisin de la Chine, Pékin pourrait bientôt se trouver pris entre deux feux.

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Poutine et al-Sissi condamnent les violences en Birmanie
«Près de 18 institutions de la société civile, financées par George Soros, sont censées chercher un remède pour les habitants de la région d’Arakan depuis cinq ans, sous le nom de “Task Force birmane”. Cependant, le “processus de paix” israélo-palestinien nous enseigne que tous les efforts de paix des forces impériales sont une stratégie de conflit, d’occupation et de tragédie contrôlée. Parce qu’après l’intervention des États-Unis, la violence en Arakan s’est soudainement transformée en génocide», relate de son côté le journal turc pro-gouvernemental Sabah. Une position critique vis-à-vis de Soros, qui fait beaucoup pour promouvoir la cause Royingha,  d'autant plus intéressante que ce journal semble par ailleurs très attaché à defender les Royinghas et à promouvoir la solidarité avec les populations musulmanes.

«Quand George Soros, par exemple, arrive dans un pays… il cherche à évaluer le degré des confrontations religieuses, ethniques ou sociales et détermine la méthode pour appliquer au mieux l'option ou les options qui permettent de "souffler sur les braises"», a précisé M.Egorchenkov.

Les tensions en Birmanie se sont de nouveau envenimées le 25 août, faisant au moins 400 morts et poussant 73.000 personnes, principalement des Rohingyas, à se réfugier au Bangladesh, a fait savoir la presse. Dans le même temps, des milliers de bouddhistes et d'hindous ont fui vers les grandes villes de la région.

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