Les pays européens n'agissent pas aussi rapidement que nécessaire pour résoudre les problèmes logistiques de longue date susceptibles de ralentir les efforts déployés pour faire face aux forces russes, affirme le directeur général de l'état-major militaire international de l'Otan, Jan Broeks, dans un article publié dans la revue Defense News.
«Du point de vue militaire, je dirais que les choses ne vont pas assez vite», a-t-il ainsi déclaré.
Premièrement, il est indispensable de résoudre les questions logistiques, notamment de «trouver des voies, susceptibles de supporter le poids du matériel militaire, d'augmenter les capacités des ports et de réparer les anciennes voies ferroviaires».
Deuxièmement, les pays membres de l'Otan doivent obtenir au préalable l'autorisation de la part des alliés pour pouvoir traverser les frontières de leur espace aérien.
Comme l'a indiqué le directeur de l'état-major militaire de l'Union européenne, Esa Pulkkinen, les questions juridiques sont partiellement entre les mains de l'UE et partiellement dans la compétence des pays membres de l'organisation.
«Nous tirons des leçons de l'expérience [déjà existante, ndlr] parce que le Royaume-Uni a des forces qui se déplacent à travers les Pays-Bas, le Danemark et la Norvège. Les Allemands déplacent leurs forces vers le nord. Nous en tirons donc beaucoup, tant sur l'interopérabilité que sur la mobilité militaire», a résumé M. Broeks.