Le Hezbollah dit avoir abattu un «drone israélien» à la frontière avec le Liban

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Une semaine après des échanges de tirs entre le Hezbollah et l'État hébreu, le mouvement chiite libanais affirme avoir abattu un «drone israélien» à la frontière entre les deux pays. Israël n'a pas commenté pour l’instant.

Le Hezbollah libanais a annoncé lundi 8 septembre avoir abattu un «drone israélien» au moment où celui-ci traversait la frontière avec le Liban, une semaine après une confrontation entre le mouvement chiite et l'État hébreu.

Des combattants du Hezbollah «ont confronté avec les armes nécessaires un drone israélien au moment où il traversait la frontière» en direction de la localité de Ramieh au sud-Liban, selon un communiqué du mouvement chiite.

«Le drone a été abattu à l'extérieur de la localité et se trouve entre les mains» du Hezbollah, d'après le texte, cité par l’AFP.

Israël n'a pas immédiatement commenté.

Escalade des tensions

Après une attaque au drone le 25 août imputée à Israël contre la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, le chef du mouvement chiite avait réagi en s'engageant à abattre les drones israéliens qui pénètreraient dans l'espace aérien du Liban.

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L'escalade des tensions en cours depuis plusieurs semaines s'était achevée le dimanche 1er septembre avec des échanges de tirs entre le Hezbollah et l'État hébreu à la frontière entre Israël et le Liban.

Le mouvement chiite avait annoncé avoir tiré des missiles antichars sur un véhicule blindé dans le nord d'Israël. L'armée israélienne a riposté avec environ 100 obus tirés contre un secteur du sud du Liban, considéré selon elle comme «la source des tirs», provoquant des incendies limités dans des zones boisées.

Poids lourd de la vie politique au Liban, représenté au gouvernement et au Parlement, le Hezbollah est considéré comme un groupe «terroriste» par Israël et les États-Unis.

Allié de l'Iran, autre bête noire de l'État hébreu, il est militairement engagé au côté des autorités de Damas dans le conflit en Syrie, où ses positions et ses convois d'armes sont régulièrement la cible de bombardements israéliens.

Frappe d'Israël en Syrie

L'actuelle poussée de fièvre intervient après une frappe d'Israël en Syrie qui a tué deux combattants du Hezbollah, le 24 août.

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Elle avait été suivie, quelques heures plus tard, par l'envoi de deux drones chargés d'explosifs contre la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah. Le mouvement chiite et l'armée libanaise ont pointé du doigt Israël, qui n'a jamais commenté.

Le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah avait immédiatement promis des représailles à Israël, tout en s'engageant à abattre les drones israéliens qui entreraient au Liban.

Il avait réitéré cet engagement le 2 septembre, tout en assurant que son mouvement n'avait «plus de ligne rouge» dans son combat contre Israël.

«Le message est clair: si vous attaquez, toutes les frontières, vos soldats, vos colonies, à la frontière, en profondeur (du territoire) ou en son cœur, pourront être menacés et ciblés», a martelé le chef du Hezbollah.

La dernière grande confrontation en date entre Israël et le Hezbollah remonte en 2006. Une guerre de 33 jours avait dévasté le Liban et fait plus de 1.200 morts côté libanais, en majorité des civils, et 160 côté israélien, en majorité des militaires, selon des chiffres officiels.

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