«L’État albanais s’est avéré impréparé face à un tel tremblement de terre»

© AP Photo / Visar KryeziuUn violent séisme en Albanie
Un violent séisme en Albanie - Sputnik Afrique
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Un séisme de magnitude 6,4 s’est produit aux premières heures du 26 novembre, en Albanie. Les secousses ont été le plus ressenties dans la capitale, Tirana, ainsi qu’à Durrës, ville portuaire la plus proche de l’épicentre. Le dernier bilan en date fait état d'au moins 25 morts. Sputnik s’est entretenu avec une Grecque et un Albanais sur place.

En tant qu’État, l’Albanie n’était pas préparée à un tel séisme, a déclaré à Sputnik Evgenia Kotta, membre d’Omonoia, organisation politique et culturelle représentant la minorité grecque en Albanie.

Séisme de magnitude 6,4 en Albanie - Sputnik Afrique
Les conséquences du puissant séisme qui a secoué l’Albanie
«Le séisme nous a surpris en plein sommeil. L’État albanais s’est avéré impréparé face à un tel tremblement de terre. Il y a eu beaucoup de victimes injustifiées. C’est un problème du mécanisme d’État. Les services compétents doivent vérifier chaque immeuble détruit pour établir qui l’a construit. Beaucoup de maisons ont été construites sans autorisation», a expliqué l’interlocutrice de l’agence.

Et d’ajouter que les premiers secours étaient venus des voisins.

«Le nombre de blessés ne cesse de croître, personne ne pouvant l’établir au juste», a constaté la militante.

La construction «sauvage» à l’origine des conséquences dévastatrices du séisme

Le journaliste et écrivain albanais Fatos Lubonja a également exposé son évaluation des conséquences du tremblement de terre en Albanie, dans un entretien accordé à Sputnik.

«Bien des bâtiments à Durrës se sont effondrés. Nous sommes en présence d’images choquantes. Le capitalisme sauvage est en plein essor dans le pays, où il n’y a aucune régulation d’État. Nombre d’immeubles ont été construits sans contrôle de la part des autorités», a précisé le journaliste.

Selon ce dernier, la construction incontrôlée de bâtiments est à l’origine des conséquences dévastatrices du séisme.

«Il y a des problèmes au niveau de l’organisation. À signaler qu’en cas d’incendie, les structures compétentes ne pourraient pas intervenir, des quartiers entiers d’immeubles construits sans autorisation les en empêchant», a constaté M.Lubonja.

Un tremblement de terre a, dans la nuit du 25 au 26 novembre, réveillé la capitale de l'Albanie, occasionnant des destructions et causant des morts et des blessés. Il a été suivi de plusieurs répliques d’une magnitude supérieure à 5. L’épicentre du séisme a été localisé près de la ville portuaire de Durrës et les secousses ont été ressenties jusqu’à Tirana. Le dernier bilan en date fait état d'au moins 25 morts.

Liée au puissant séisme de mardi, une réplique de magnitude 5,2 a été ressentie ce mercredi 27 novembre dans la capitale albanaise. Les secousses ont été signalées vers 15h45 à Tirana, ainsi que dans certains pays voisins, notamment la Croatie, le Monténégro, la Macédoine du Nord. Aucune victime n’est à déplorer pour le moment, selon les médias.

 

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