Nommé Premier ministre d’Irak le 1er février, Mohammed Allawi s’est adressé à la nation en annonçant ses priorités.
«Je promets de protéger l’Irak contre toute ingérence étrangère et d’empêcher que le pays soit transformé en arène de règlements de compte dans divers conflits», a-t-il déclaré dans un message à la nation diffusé par son service de presse.
M. Allawi avait été ministre des Télécommunications à deux reprises, de 2006 à 2007 et de 2010 à 2012. Samedi 1er février, le Président irakien Barham Saleh lui a confié la formation d’un gouvernement. Sa candidature a été soutenue par les principaux blocs politiques du Parlement.
Protestations en Irak
Fin décembre, Barham Saleh a envoyé une lettre au Parlement en se disant prêt à démissionner en raison de la situation controversée liée au choix du candidat au poste de Premier ministre. Cela faisait suite à la démission d’Adel Abdel-Mehdi, survenue le 30 novembre sur fond de manifestations continues.
Tensions entre Téhéran et Washington
Début 2020, le territoire irakien est devenu le théâtre des tensions irano-américaines.
Le général Qassem Soleimani, commandant de l'unité d'élite des forces iraniennes Al-Qods, a été tué le 3 janvier 2020 par une frappe de l'armée américaine à Bagdad ordonnée par Donald Trump. En réaction, plusieurs hauts responsables de la République islamique ont promis de venger sa mort. Bagdad a qualifié l’opération de violation de sa souveraineté.
Dans la nuit du 7 au 8 janvier, deux bases abritant des militaires américains en Irak ont été visées par des roquettes, attaques que la partie iranienne n’a pas tardé à revendiquer. Le Pentagone a confirmé les frappes, précisant que plus de 12 missiles balistiques avaient visé des sites abritant des militaires américains et ceux de la coalition.