Un convoi de matériel militaire turc repéré dans le gouvernorat d’Idlib – vidéo

© AP Photo / Emrah Gurelun blindé turc
un blindé turc  - Sputnik Afrique
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Une vidéo diffusée par le ministère russe de la Défense présente une dizaine de véhicules militaires turcs qui suivent une route dans le gouvernorat syrien d’Idlib.

Le ministère russe de la Défense a posté une vidéo du mouvement d’un convoi de matériel militaire turc dans le gouvernorat syrien d’Idlib. Filmée au moyen d’un drone, elle montre plus d’une dizaine de véhicules militaires défiler sur une route.

Le ministère a déclaré que la situation dans le secteur était aggravée du fait de la présence d’armes et de munitions importée dans le pays par les radicaux via la frontière séparant la Turquie de la Syrie, ainsi que de celle de convois de troupes et de blindés turcs.

Affirmations de la Turquie

Recep Tayyip Erdogan avait précédemment accusé la Russie et la Syrie d’avoir effectué des frappes contre des civils dans le gouvernorat d’Idlib et menacé de lancer des attaques contre l’armée syrienne même dans les zones de désescalade si celle-ci procédait à des opérations offensives.

Turkish soldiers on an armoured personnel carrier escort a military convoy on a main road in Karkamis on the Turkish-Syrian border in the southeastern Gaziantep province, Turkey, August 26, 2016.  - Sputnik Afrique
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Le ministère russe des Affaires étrangères avait souligné que toutes les frappes visaient exclusivement les formations terroristes, «ceux qui, les armes à la main, luttent contre les autorités légitimes». Il a ajouté que la situation s’était aggravée en raison de la réticence d’Ankara à appliquer les termes des ententes précédentes.

Dans cette situation, Vladimir Poutine s’est entretenu par téléphone avec Recep Tayyip Erdogan ce 12 février, a fait savoir le service de presse du Kremlin. Les deux Présidents ont notamment évoqué les moyens de résorber la crise en Syrie sur fond de tensions à Idlib.

Processus d’Astana

En conformité avec un accord établi en mai 2017 aux négociations d'Astana (récemment rebaptisée Nour-Soultan) par des représentants de Russie, d’Iran et de Turquie, quatre zones de désescalade ont été mises en place en Syrie. Le territoire de trois d’entre elles est passé en 2018 sous le contrôle de Damas. La quatrième zone, qui couvre le gouvernorat d’Idlib et partiellement les gouvernorats voisins de Lattaquié, de Hama et d’Alep, reste toujours insoumise à Damas et une grande partie est occupée par les terroristes du Front al-Nosra*.

En septembre 2018, Moscou et Ankara ont conclu une entente établissant une zone démilitarisée à Idlib où se trouve une dizaine de formations armées.

Les dernières négociations entre la Russie, l’Iran et la Turquie à Astana a eu lieu les 10 et 11 décembre 2019.

*Organisation terroriste interdite en Russie

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