Les titres du 6 avril 2012

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Le nord du Mali, nouveau camp d'entraînement d'Al-Qaïda? / Poussée US vers l'Asie-Pacifique: arrivée d'un contingent en Australie / Les accusés du 11 septembre risquent la peine de mort

Moskovskie Novosti
Le nord du Mali, nouveau camp d'entraînement d'Al-Qaïda?

Après des mois de combats sanglants au Mali, les rebelles de la tribu touareg ont décrété hier un cessez-le-feu, écrit vendredi le quotidien Moskovskie Novosti. Les Touaregs contrôlent désormais pratiquement tout le nord du pays – leurs terres historiques appelées Azaouad.

"Actuellement, la présence d'Al-Qaïda, notamment de sa filiale nord-africaine Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), s'est considérablement accrue, a déclaré Valentina Soria, experte en sécurité et contreterrorisme du centre londonien RUSI. Jusqu'à présent, elle était confinée dans les régions frontalières entre l'Algérie, le Niger, la Mauritanie et le Mali, et elle ne pouvait s'installer nulle part. Mais la révolte touareg au Mali est l'occasion pour AQMI de créer un avant-poste solide."

Cette semaine, le centre RUSI a publié un rapport affirmant que le renforcement de l'influence d'Al-Qaïda et des organisations extrémistes en relation avec la nébuleuse en Afrique sont une mesure forcée. "Les opérations antiterroristes organisées par les puissances mondiales ces dernières années ont, évidemment, affaibli Al-Qaïda, a déclaré Valentina Soria, qui a participé à cette étude. Et l'Afrique est la seule possibilité de se regrouper et de reprendre des forces."

La veille, le Conseil de sécurité des Nations Unies avait renforcé la pression sur les autorités militaires du pays, en adoptant une déclaration appelant à cesser la violence, à rétablir la constitution et à revenir à la démocratie. Les Etats-Unis ont averti qu'ils suspendaient l'aide économique au Mali à hauteur de 140 millions de dollars jusqu'au rétablissement de la constitution. La Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), dont font partie la majorité des pays frontaliers du Mali, a déjà instauré un embargo contre la junte militaire. Il implique la fermeture des frontières et le gel des comptes étrangers de la banque centrale du pays.

La crise au Mali s'est aggravée il y a deux semaines, lorsque la junte militaire a renversé le président Amadou Toumani Touré, qui, selon eux, étaient trop souple envers les tribus insurgées des Touaregs. Le chef de la junte, le capitaine Amadou Sanogo et ses compagnons d'armes ont décrété l'état d'urgence et ont provisoirement abrogé la constitution du 27 mars, lorsque les succès militaires des Touaregs du Mouvement national de libération de l'Azaouad et de leurs alliés islamistes d'Ansar Dine ont atteint des proportions effrayantes. Entre janvier et mars, les rebelles ont réussi à s'emparer du nord du Mali, y compris des villes stratégiques de Kidal, Gao et Tombouctou. Le territoire contrôlé équivaut à la superficie de la France.

Sanogo affirme que la junte cherche à rétablir la démocratie et ne participera pas aux élections démocratiques imminentes. Hier, elle a prévu d'organiser des négociations avec toutes les forces politiques du pays pour déterminer quand et sous quelle forme sera rétablie la constitution. Cependant, aucun parti ou alliance politique du pays n'a répondu à l'appel au dialogue lancé par la junte.


Kommersant
Poussée US vers l'Asie-Pacifique: arrivée d'un contingent en Australie

Les Etats-Unis ont commencé à mettre en œuvre leur nouvelle stratégie en Asie-Pacifique en procédant à la projection d'unités de Marines sur le continent australien. Officiellement, ils ont pour mission principale d'organiser des d'exercices et des opérations de sauvetage conjoints, écrit vendredi le quotidien Kommersant.

L'accord sur le déploiement d'un contingent militaire américain dans le Pacifique a été signé par le président américain Barack Obama et la première ministre australienne Julia Gillard lors de la première visite officielle du locataire de la Maison blanche en novembre 2011. Selon cet accord, 2.500 Marines américains seront déployés sur la base australienne Robertson Barracks, près de Darwin. Et récemment il a été annoncé que le Pentagone s'apprêtait à organiser dans cette région des exercices à grande échelle, au cours desquels les unités s'entraîneront au débarquement, ainsi qu'à la capture de navires de guerre d'un ennemi potentiel.

Les premières unités de 180 soldats du 3e régiment de Marines, déployé à Hawaï, a rejoint le continent mercredi dernier. La veille, l'amiral Robert Willard, ancien commandant des forces américaines dans le Pacifique, a déclaré que cette projection permettrait aux Etats-Unis d'apporter une aide humanitaire plus efficace lors des catastrophes naturelles. Le capitaine Gregory Wolf, porte-parole du Corps des Marines, a été plus direct. "Nous avons deux missions principales, a-t-il expliqué. Effectuer des exercices conjoints avec l'armée australienne et assurer la sécurité dans la région."

Washington ne cache pas que le potentiel croissant de la Chine préoccupe de plus en plus les militaires américains. Le problème de l'équilibre des forces en Asie-Pacifique a été qualifié à la fin de l'année dernière de question cruciale pour les Etats-Unis en termes de politique étrangère. En novembre, le Pentagone a annoncé la formation d'une nouvelle direction, Air Sea Battle Command. Elle sera responsable de la formation des forces navales, de l'armée de l'air et des Marines pour parer une attaque de la Chine.

Lors d'une réunion à huit clos au Pentagone, les militaires américains ont affirmé que la nouvelle direction n'avait pas l'intention de coordonner des "opérations contre un Etat concret". Néanmoins, un haut fonctionnaire de la Maison blanche a confirmé que la Chine était la principale cible de la cette stratégie. "Air Sea Battle Command doit être pour Pékin un signal aussi clair que l'était notre stratégie navale pour l'URSS", a-t-il expliqué.

Début janvier, le président américain Barack Obama a également annoncé l'adoption de la nouvelle stratégie militaire.

"Historiquement, toutes les ressources militaires américaines étaient concentrées en Asie du Nord, rappelle Patrick Cronin, expert du Centre pour une nouvelle sécurité américaine. Mais les efforts de la Chine en matière de création de nouvelles armes ces cinq dernières années ont incité les Etats-Unis à revoir cette doctrine."

Dans le cadre de la nouvelle stratégie, l'Australie est un avant-poste parfait. En Australie, les bases se situent hors d'atteinte des missiles balistiques chinois et permettent à la fois de contrôler le déplacement des navires et des avions en mer de Chine méridionale. Le port où seront déployés les Marines américains se trouve à seulement 820 km de l'Indonésie, ce qui permet de réagir opérationnellement à toute situation en mer de Chine méridionale. Pendant la visite de Barack Obama, les autorités australiennes se sont déclarées prêtes à mettre à la disposition des Américains la base navale de Perth et à autoriser la marine US à utiliser les ports de Brisbane.

 
Nezavissimaïa Gazeta
Les accusés du 11 septembre risquent la peine de mort

Près de 11 ans après les attentats du 11 septembre 2001, le Pentagone a finalement dévoilé les charges pesant contre les cinq organisateurs présumés de ces crimes perpétrés par Al-Qaïda à New York, Washington et Shanksville (Pennsylvanie). Mercredi dernier le ministère américain de la Défense a rendu publique cette information dans un communiqué, écrit vendredi le quotidien Nezavissimaïa Gazeta.

Parmi les cinq inculpés se trouve Khaled Cheikh Mohammed qui revendique la paternité des attentats les plus meurtriers de l'Histoire ayant coûté la vie à 2.976 personnes. Il sera rejoint sur le banc des accusé par son neveu Ali Abd al-Aziz Ali (il aurait coordonné l'organisation des attentats et transmis l'argent aux complices des terroristes), Ramzi ben al-Chaïba (il aurait trouvé les écoles de pilotage pour les futurs pirates de l'air), Wallid ben Attach (il aurait participé à la formation des auteurs des crimes), et Moustapha al-Houssaoui (il leur aurait fourni de l'argent et des cartes bancaires).

Selon le Pentagone, il n'y aura probablement qu'un seul procès contre les membres du groupe au lieu de cinq procès séparés. Les hommes sont inculpés de terrorisme, de détournement d'avion, d'entente criminelle, de meurtres, d'agression et d'attaques contre des personnes et des installations civiles, de préjudice corporel volontaire grave, etc. Les autorités "défèrent le dossier à une commission militaire capitale, ce qui signifie que les cinq accusés pourront être condamnés à mort s'ils sont reconnus coupables", a précisé le ministère américain de la Défense dans son communiqué. Le document souligne également que les inculpés seront défendus aussi bien par leurs avocats personnels que par des juristes qui ont l'expérience de la défense de personnes menacées de la peine de mort.

Tous les inculpés sont détenus dans la prison spéciale pour terroristes qui fonctionne depuis 2002 sur la base de l'armée de l'air américaine à Guantanamo, au sud-est de Cuba.
La commission militaire se réunira d'ici 30 jours. Eric Holder, procureur général des États-Unis, a confirmé que Khaled Cheikh Mohammed et ses présumés complices ne comparaîtraient pas devant un tribunal de droit commun à New York, comme prévu initialement, mais devant une "commission miliaire capitale."

La nécessité de transférer le dossier à un tribunal de droit commun s'expliquait par la décision de Barack Obama de suspendre le fonctionnement du bureau du procureur militaire de Guantanamo prise en 2009. Le président américain a alors annoncé la révision de la politique à l'égard des prisonniers et a promis de fermer le pénitencier. Toutefois, face à la résistance des républicains du Congrès, début mars Barack Obama a levé son interdiction faite à la justice militaire d'intenter de nouveau procès aux terroristes. Dans le même temps, Obama a reproché aux congressistes de saper la sécurité nationale en rejetant son plan de fermeture de la prison de Guantanamo et de transfert des dossiers des terroristes présumés à la justice de droit commun

Dans son rapport, la commission du Congrès américain chargée d'enquêter sur attentats du 11 septembre 2001 a qualifié Khaled Cheikh Mohammed d'organisateur clé. Après son arrestation au Pakistan en 2003, il a été envoyé dans la prison de Guantanamo. Au cours des auditions de 2007, l'inculpé a déclaré avoir été soumis à la torture. Les documents de la CIA confirment qu'il a effectivement subi 183 simulations de noyade.

Selon les porte-parole du ministère américain de la Justice, hormis les attentats du 11 septembre, Khaled Cheikh Mohammed a également avoué sa participation à d'autres activités terroristes, à savoir les attentats perpétrés devant le World Trade Center de New York en 1993 et dans une boîte de nuit dans l'île de Bali en 2002, ainsi que l'enlèvement et le meurtre du journaliste américain Daniel Pearl au Pakistan en 2002 et la tentative avortée de détruire un avion à l'aide d'un explosif dissimulé dans la chaussure d'un kamikaze en 2001.


Ces textes tirés de la presse russe n’engagent pas la responsabilité de RIA Novosti

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