Les titres du 11 avril 2012

© RIA Novosti . Ruslan Krivobok  / Accéder à la base multimédiaLes titres du 11 avril 2012
Les titres du 11 avril 2012 - Sputnik Afrique
S'abonner
L'échec du plan Annan en Syrie// Début du procès des Russes poursuivis par la justice libyenne// Marine Le Pen souhaite dynamiser la coopération avec la Russie

Moskovskie Novosti
L'échec du plan Annan en Syrie

Le cessez-le feu prévu pour hier entre l'armée du président syrien Bachar al-Assad et l'opposition n'a finalement pas eu lieu. Les affrontements entre les rebelles et les troupes gouvernementales se sont poursuivis au mépris des promesses faites à Kofi Annan, émissaire spécial de l'ONU et de la Ligue arabe. Le plan de règlement du conflit syrien risque d'échouer, mais le ministère russe des Affaires étrangères estime qu'il est encore possible de le sauver, écrit mercredi 11 avril le quotidien Moskovskie Novosti.

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov s'est entretenu hier avec son homologue syrien Walid Mouallem. A l'issue de l'entretien, le ministre russe a déclaré que l'Occident ne poussait pas suffisamment l'opposition à cesser le feu, cependant Damas fait également peu d'efforts pour parvenir à une trêve. Pendant ce temps, les rebelles ont avancé hier une nouvelle proposition de trêve. Elle entrera en vigueur dès cette semaine si avant jeudi l'armée gouvernementale quitte les villes.

Des affrontements ont duré toute la journée d'hier à Damas, à Homs et à Alep. Les deux camps en conflit ont annoncé la mort de dizaines de personnes. De plus, lundi, Ankara a fait état de l'attaque d'un camp frontalier de réfugiés syriens, situé sur le territoire turc. Kofi Annan s'est rendu hier en Turquie sur le lieu de l'incident.

"L'idée du plan Annan est d'aboutir à un cessez-le-feu le plus rapidement possible entre les deux parties et d'initier le processus de dialogue national syrien. Pour la même raison cette initiative a été interprétée de diverses façons, presque immédiatement après son apparition, a déclaré Ivan Safrantchouk, directeur adjoint de l'Institut des problèmes internationaux actuels de l'Académie diplomatique russe. Par exemple, les Etats-Unis ont fait les premières déclarations sur l'échec du plan il y a cinq jours, alors qu'il était encore trop tôt pour juger du succès de l'initiative."

Le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem a déclaré hier que la Syrie était disposée à accueillir une délégation d'observateurs de l'ONU chargée d'évaluer la situation de manière impartiale. Sergueï Lavrov a déclaré que la Russie était prête à envoyer en tant qu'observateurs des spécialistes militaires en service dans les hauteurs du Golan – la zone frontalière entre Israël et la Syrie.
 
Kommersant
Début du procès des Russes poursuivis par la justice libyenne

Deux Russes, trois Biélorusses et 20 citoyens ukrainiens ont comparu devant le tribunal militaire de Tripoli. Comme l'a déclaré le Russe Alexandre Chadrov, les chefs d'inculpation ont été notifiés aux accusés pendant l'audience qui s'est terminée lundi soir, écrit mercredi 11 avril le quotidien Kommersant. "Nous avons compris certaines choses, mais pas tout, a déclaré Alexandre Chadrov. Parmi les chefs d'inculpation: l'intention d'éliminer des pilotes de l'Otan, ainsi que la collaboration avec le régime de Kadhafi."

Selon les accusés, en été dernier ils sont arrivés en Libye pour travailler sur des champs pétroliers. Cependant, une semaine plus tard, sous menace de mort, les soldats de l'armée gouvernementale les ont forcés à entretenir le matériel militaire. Et un mois plus tard, en août dernier, la base militaire près de Tripoli où ils travaillaient a été capturée par les rebelles de la brigade Kakaa. Depuis, les ressortissants de la CEI sont en détention.

Les accusés nient formellement les charges qui pèsent contre eux. Par ailleurs, Alexandre Chadrov estime que les diplomates russes auraient pu résoudre ce problème bien plus tôt. "Ils attendaient probablement qu'un gouvernement s'établisse ici, or il aurait fallu négocier avec le chef de la brigade qui nous retenait prisonniers, a-t-il expliqué au département russe de la BBC. Mais ils n'ont pas réussi ou n'ont pas cherché à trouver un terrain d'entente avec lui."

Toutefois, le ministère russe des Affaires étrangères affirme que les diplomates russes s'occupent de cette affaire depuis le début. "Le MAE et notre ambassade à Tripoli, en collaboration étroite avec les collègues ukrainiens et biélorusses, ainsi qu'avec les avocats, s'efforcent d'améliorer les conditions de détention des prisonniers et d'obtenir leur libération le plus rapidement possible", a déclaré hier Alexandre Loukachevitch, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.

Pour l'instant, seuls les diplomates ukrainiens ont obtenu quelque chose. Grâce à leurs efforts, en mars, parmi les citoyens ukrainiens détenus, un homme et une femme ont été libérés. Kiev espère que "tous ou la majorité des accusés seront disculpés ou seront reconnus coupables d'infractions mineures, telles que le passage illégal de la frontière ou la violation du régime de visas". "Dans ce cas, on s'efforcera de faire en sorte qu'ils purgent leur peine en Ukraine", a déclaré Oleg Volochine, directeur du département de la politique d'information du ministère ukrainien des Affaires étrangères, en soulignant que "les citoyens ukrainiens [n'avaient] pas participé aux opérations militaires et [n'avaient] pas de sang sur les mains."

Minsk adopte une position similaire sur la question.

Toutefois, les experts craignent que la partie poursuivante puisse exiger pour les accusés la sanction la plus sévère, pouvant aller jusqu'à la peine de mort. "C'est une manière de faire pression sur la Russie", a affirmé Evgueni Satanovski, président de l'Institut du Proche-Orient. Selon lui, on procède actuellement à une "projection importante sur le territoire turc de combattants terroristes de certaines unités du Conseil national de transition libyen pour attaquer la Syrie." "Ces actions préventives sont destinées à empêcher que le thème de l'ingérence dans les affaires d'une nation souveraine soit soulevé au Conseil de sécurité des Nations Unies par la suite", affirme l'expert.
 
Nezavissimaïa gazeta
Marine Le Pen souhaite dynamiser la coopération avec la Russie

La campagne électorale a officiellement débuté en France à deux semaines du premier tour de l'élection présidentielle, écrit mercredi 11 avril le quotidien Nezavissimaïa gazeta. Il reste encore du temps pour convaincre les indécis ou ceux qui ont l'intention de s'abstenir. Ils sont plus d'un tiers pour l'instant, par conséquent on pourrait avoir des surprises le 22 avril.

A en croire le sondage publié hier dans la presse française, au premier tour le président sortant Nicolas Sarkozy reste en tête (28,5%), suivi de près avec seulement 0,5% de retard par le candidat socialiste François Hollande. Quant au second tour, l'écart entre les deux concurrents s'est légèrement réduit (1%), cependant, Hollande devrait devancer Sarkozy avec 53%, selon les pronostics. Marine Le Pen du Front national occupe la dernière marche du podium avec 16,5%.

Marine Le Pen a déclaré au Figaro que si le second tour opposait Sarkozy à Hollande, comme le prédisent les sondages, elle ne soutiendrait aucun des deux candidats. Mme Le Pen se qualifie de candidate "antisystème" et souligne l'absence de différences fondamentales entre la droite et la gauche.

L'agence Interfax a publié mardi une interview exclusive de Marine Le Pen, qui souhaite voir la Russie et la France s'allier pour résister au boum industriel dans les pays asiatiques en développant leurs propres industries et en resserrant la coopération dans ce secteur, ainsi, la décision de fournir à la Russie des porte-hélicoptères Mistral est un bon exemple de solution, selon la candidate frontiste.

"Si je suis élue présidente, le rythme de cette coopération sera accéléré dans le cadre du partenariat stratégique actuel dans le secteur industriel. C'est ce type de partenariat que je proposerai à Moscou", a promis Mme Le Pen.

Dans le même temps, Nicolas Sarkozy, qui a présenté jeudi son programme sous la forme d'une "lettre au peuple français", a prévu de faire une nouvelle série de promesse de campagne pour dimanche prochain, en choisissant à cet effet la Place de la Concorde.

Ce lieu est très symbolique: c'est ici que le 6 mai 2007 Sarkozy a organisé un rassemblement festif à l'occasion de sa victoire. L'événement a eu lieu immédiatement après un dîner solennel au restaurant Fouquet's des Champs-Elysées, où les plus grands entrepreneurs, les représentants des médias et des milieux bobo et politiques ont félicité le président nouvellement élu. Cette histoire a eu un grand retentissement dans la société et est devenue le symbole de l'amitié (considérée comme intéressée) entre Sarkozy et le grand capital.

C'était la première révélation du talon d'Achille de l'élu du peuple que François Hollande s'efforce d'exploiter avec son célèbre slogan: "Je n'aime pas les riches." Cette aversion est si forte que le candidat socialiste promet de fixer une nouvelle tranche d'imposition à 75%, ce qui pourrait inciter ces fameux "riches" à s'exiler en Suisse.

Ces textes tirés de la presse russe n’engagent pas la responsabilité de RIA Novosti

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала