Les titres du 19 avril 2012

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L'ex-chef de la L.A. pourrait devenir président de l'Egypte / Conseil Russie-OTAN: Moscou attend toujours des garanties sur l'ABM / La RDPC dénonce l'accord conclu avec les USA

Moskovskie Novosti
L'ex-chef de la L.A. pourrait devenir président de l'Egypte

La Commission électorale centrale égyptienne a définitivement exclu de la course présidentielle les trois principaux prétendants au poste du président – Khairat al-Chater des Frères musulmans, l'ex-chef du renseignement Omar Souleimane, soutenu par les militaires, et le salafiste Hazem Abou Ismaïl du parti Al Nour. Le nouveau favori, l'ex-secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa, a une chance de réconcilier les principales forces politiques, écrit jeudi 19 avril le quotidien Moskovskie Novosti.

La Commission électorale a ainsi entériné le compromis scellé par les principales forces politiques égyptiennes opposées, déclarent les experts. "Apparemment, il a été décidé d'aller vers la démocratie à pas mesurés, déclare Alexeï Malachenko du centre Carnegie de Moscou, afin d'empêcher l'arrivée au pouvoir d'une puissante figure des islamistes qui contrôlent le parlement, ou des militaires qui ont encore de puissants leviers d'influence." Finalement, selon l'expert, c'est une figure intermédiaire acceptable pour tout le monde qui pourrait être élue au poste présidentiel.

La liste définitive des candidats sera annoncée le 26 avril, et l'élection se tiendra le 24 mai, mais parmi les 13 prétendants restants les favoris sont l'ex-secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa, âgé de 75 ans, et l'islamiste modéré Abdel Moneim Aboul Foutouh.

Selon le sondage réalisé par Al Ahram, Amr Moussa a une cote de popularité de 32%, ce qui représente le meilleur résultat parmi les candidats. Les experts interrogés affirment à l'unanimité qu'en dépit du manque de fiabilité des sondages dans les pays arabes, l'ex-secrétaire général de la Ligue arabe est effectivement très populaire dans le pays.

Amr Moussa est une figure de compromis pour les représentants de l'ancien régime et diverses forces révolutionnaires, il a de bonnes chances de tirer un trait d'union entre les libéraux-démocrates, les islamistes et les militaires, a déclaré Jane Kinninmont du Centre du Moyen-Orient de l'institut Chatham House. "Bien qu'il soit un vestige de l'ancien régime et qu'il conserve de bonnes relations avec le Conseil suprême des forces armées présidé par le maréchal Tantaoui, il ne s'est pas discrédité comme Souleimane. De plus, il a immédiatement soutenu la révolution et il n'est pas rejeté par les islamistes", déclare Kinninmont.

Moussa sera très probablement soutenu par les forces politiques et les intellectuels qui craignent l'islamisation du pays, alors que les habitants ruraux préféreront certainement voter pour l'autre favori – l'islamiste modéré Aboul Foutouh. "Foutouh a des chances, notamment sachant qu'il a quitté les Frères musulmans", a rappelé Jane Kinninmont. Al Arabiya affirme que, depuis qu'il a quitté l'aile gauche réformiste des Frères musulmans, le docteur Foutouh, âgé de 60 ans, est également soutenu par les laïcs égyptiens qui aspirent à la démocratie.

Les observateurs rappellent que les Frères musulmans ont un candidat en réserve, Mohamed Mursi. "Il n'est pas très connu, mais il dispose du soutien des islamistes, grâce auxquels il pourrait obtenir un très bon résultat", déclare Kinninmont.
 
Kommersant
Conseil Russie-OTAN: Moscou attend toujours des garanties sur l'ABM

Pendant le Conseil Otan-Russie aujourd'hui à Bruxelles, les ministres des Affaires étrangères essayeront de trouver une sortie à l'impasse sur la défense antimissile (ABM), à l'origine de l'annulation du sommet entre la Russie et l'Alliance à la mi-mai à Chicago, écrit jeudi 19 avril le quotidien Kommersant.

Le thème de l'ABM sera central aujourd'hui lors de la réunion des ministres. "On s'attend à un échange ouvert de points de vue sur la problématique de l'ABM à la veille du sommet de l'Otan à Chicago. L'ABM est un thème qui pourrait soit nous unir, soit créer des difficultés supplémentaires très graves", a déclaré Nikolaï Kortchounov, ambassadeur russe par intérim à l'Otan. Selon lui, les partenaires connaissent bien les préoccupations de la Russie, et Moscou espère qu'ils en tiendront compte et changeront leurs approches du problème.

Selon une source haut placée au siège de l'Otan, l'Alliance pourrait avoir de bonnes nouvelles pour le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Selon elle, à Chicago les chefs des 28 Etats membres de l'Otan pourrait adopter une déclaration conjointe disant que l'EuroABM n'est pas dirigé contre les forces nucléaires de dissuasion russes et qu'il ne rompra pas l'équilibre stratégique actuel.

Toutefois, la Russie estime que c'est insuffisant. "La déclaration politique est une bonne chose, mais ce n'est pas suffisant", a expliqué Nikolaï Kortchounov. Selon lui, cela pourrait être un premier pas vers des garanties juridiquement contraignantes "appuyées par des critères militaro-techniques appropriés stipulant qu'indépendamment de l'administration au pouvoir dans tel ou tel pays de l'Otan son ABM ne menacera pas les forces russes de dissuasion nucléaire."

L'Otan s'oppose pourtant à cette initiative. Une source haut placée de l'Alliance déclaré ouvertement: "Il est utopique de compter sur des garanties juridiquement contraignantes." "Un tel document ne serait jamais approuvé par les parlements des pays membres de l'Alliance, avant tout par le Congrès américain. Souvenez-vous des difficultés lors de la ratification du nouveau Traité de réduction des armes stratégiques (START-3)", a-t-il expliqué.

Selon certaines informations, le ministère russe de la Défense prévoit de présenter les preuves du danger potentiel de l'EuroABM pour les forces nucléaires russes pendant la conférence internationale organisée les 3-4 mai par le ministère où seront conviés les militaires et les experts des quatre coins de la planète. Une source de l'Otan a confirmé que les représentants de l'Alliance participeront au forum et commenteront la présentation préparée par les militaires russes, qui montrera que l'EuroABM en cours de déploiement enfreindra l'équilibre des forces.

La source de l'Otan réfute également les arguments de Moscou selon lesquels les missiles intercepteurs SM-3 déployés en Europe de l'Est, qui seront la base de l'EuroABM, constitueront une menace pour les forces nucléaires russes en développant une vitesse de seulement 5 km/s. C'est sur ces données qu'a été conçue la simulation informatique qui sera présentée à la conférence du ministère russe de la Défense. "Il n'est prévu de recevoir des antimissiles du type SM-3 Block IIA et CM-3 Block IIB qu'à la troisième-quatrième étape du déploiement de l'ABM, c'est-à-dire en 2018-2020, a expliqué la source. Aujourd'hui, ils n'existent que sur papier, et toutes les discussions sur leurs caractéristiques techniques sont seulement des spéculations."

Par ailleurs, toutes les sources de l'Otan sont unanimes: l'Alliance poursuivra la mise en place de son ABM indépendamment de l'issue des pourparlers avec la Russie. Selon elles, "il reste encore trois-quatre ans" pour parvenir à un compromis avec la Russie.

Mais Moscou estime que le délai est bien inférieur. A la veille de la réunion du Conseil Otan-Russie, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov a averti que si les Etats-Unis et l'Otan ne fournissaient pas à la Russie des garanties juridiques que l'ABM n'est pas dirigé contre elle, Moscou devrait "prendre des contre-mesures militaro-techniques."
 
Kommersant
La RDPC dénonce l'accord conclu avec les USA

Le ministère nord-coréen des Affaires étrangères a annoncé que Pyongyang "se [considérait] comme délié de ses engagements" et était prêt à réagir à la décision des Etats-Unis de suspendre les fournitures de produits alimentaires à la Corée du Nord. La RDPC tient Washington pour responsable de l'échec de l'accord qui ouvrait la voix à la transformation de la péninsule coréenne en zone dénucléarisée, écrit jeudi 19 avril le quotidien Kommersant.

Les espoirs de relancer les négociations à six sur le problème nucléaire nord-coréen et sur le retour dans le pays des inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) sont réapparus à la fin de l'hiver dernier. Le 29 février, après une série de contacts directs, Pyongyang et Washington ont signé un document dans le cadre duquel la Corée du Nord acceptait de prendre les mesures les plus radicales des dernières années en matière de désarmement et de rétablir la coopération avec l'AIEA.

Le principal engagement de la Corée du Nord était le moratoire sur la production et les essais d'ogives nucléaires et de vecteurs stratégiques. A leur tour, les Etats-Unis s'engageaient à rétablir les fournitures d'aide alimentaire à la Corée du Nord à hauteur de 240.000 tonnes en un an.

Toutefois, le moratoire sur les essais de missiles n'a pas duré longtemps. Vendredi dernier, en prétextant le lancement d'un satellite pacifique, la Corée du Nord a procédé au test du missile de longue portée Unha-3, capable de transporter une charge nucléaire, en violation non seulement de l'entente conclue avec les Etats-Unis, mais également de la résolution 1874 du Conseil de sécurité des Nations Unies interdisant à la Corée du Nord d'effectuer des lancements de missiles balistiques. Les puissances mondiales, y compris les Etats-Unis et la Russie, ont condamné à l'unanimité cette action, qualifiée par Washington de violation du moratoire sur les essais de missiles. Les USA ont annoncé la suspension des fournitures d'aide alimentaire à la Corée du Nord, prévues par les accords du 29 février.

L'échec des négociations à six, qui n'ont finalement pas repris, a replacé la crise nucléaire nord-coréenne dans une phase aiguë. Cependant, les experts estiment qu'en dépit des acquis obtenus dans les programmes nucléaires nord-coréens, plus avancés que ceux de l'Iran, il existe une large part de chantage dans la démarche de Pyongyang. "Contrairement à l'Iran, la Corée du Nord dispose d'une charge nucléaire, voire de plusieurs. Mais Pyongyang bluffe en cherchant à faire passer son programme nucléaire militaire sous-développé pour un succès grandiose", a déclaré Vladimir Orlov du centre d'études politiques PIR, qui estime que la Corée du Nord est trop isolée du monde et trop épuisée pour dicter ses conditions à la communauté internationale.

En annonçant la rupture de l'accord avec les Etats-Unis, Pyongyang compte apparemment conclure un nouveau marché avec l'Occident. "Le véritable objectif du bluff nucléaire de la Corée du Nord consiste à réaliser une "bonne affaire" avec les Etats-Unis, a expliqué Vladimir Orlov. En échange du démantèlement du programme nucléaire militaire Pyongyang exigera à terme la reconnaissance de la légitimité de son régime, les garanties de non ingérence dans ses affaires et une aide alimentaire et économique à grande échelle."



Ces textes tirés de la presse russe n’engagent pas la responsabilité de RIA Novosti

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